lundi 27 octobre 2014

Au Gabon il n'y a pas que la banane !

Après l'article sur la banane nous vous présentons maintenant la noix de coco ainsi que le cœur de palmier. Pascal a eu un peu de mal à couper la noix de coco mais avec un peu d'entraînement il s'en sort finalement très bien.
Bien sûr il a attrapé une ampoule en les coupant mais ça valait bien l'effort tellement c'est bon !
Cœur de palmier !




Quand au cœur de palmier qu'une voisine a eu la gentillesse de nous donner lorsqu'elle a coupé son palmier il est délicieux, ça change des cœurs de palmier en boite que nous achetions en France.







Je vous laisse découvrir mon coupeur de noix de coco content de son exploit, avant et après.

Avant l'effort !
Après l'effort !

lundi 20 octobre 2014

Lambaréné - épisode 3

Le doc!
Jour 3. Réveil matinal au son des oiseaux et du coq qui chante juste sous notre fenêtre. Nous déjeunons une dernière fois au réfectoire, sous le regard du Docteur Schweitzer, d’une bonne baguette grillée et de confiture.

Le routier de la RN1
Cette fois il nous faut reprendre la route, direction Libreville. La pluie est au rendez-vous dès le départ mais la route est en bonne état et il n’y a pas beaucoup de circulation.

Par contre il faut faire attention lors des traversées de villages car aujourd’hui dimanche beaucoup de personnes se rendent à la messe et la route est souvent leur seul moyen d’accès. Nous mettons environ 3 heures pour parcourir les 210 premiers kilomètres et atteindre notre lieu de restauration, le restaurant Santa Barbara !
Eglise des soeurs Clarisse !

Après le repas, nous faisons une halte à PK 24 au monastère des sœurs Clarisses situé sur une colline qui domine la région. Nous reprenons la route après la visite de l’église non sans avoir acheté de délicieuses confitures de mangues et de caramboles ainsi qu’un petit vin cuit local.


Si la pluie s’est arrêtée depuis maintenant un bon moment il n’en demeure pas moins qu’il a du bien pleuvoir sur Libreville vu l’état de certains passages.

Route humide !
 En arrivant de bonne heure sur la Capitale nous évitons les bouchons du retour et sommes à la maison vers 16 h  après avoir passé un excellent week-end. Nous avons hâte de reproduire ce genre de voyage.

dimanche 19 octobre 2014

Lambaréné - épisode 2 !

Nous avons passé une bonne nuit et nous n’avons même pas eu besoin d’utiliser le ventilateur. Aujourd’hui la journée est consacrée au fleuve. Nous avons prévu un tour en pirogue à moteur d’une durée de 4 H au départ de l’hôpital même, car notre guide Yaya est un personnel de l’établissement qui participe à des menues tâches comme nourrir les animaux et les 2 pélicans en particulier. Après un petit déjeuner pris vers 8 h 00 nous nous préparons tranquillement pour un départ prévu à 9 h 00. La météo est correcte mais les premières gouttes de pluie arrivent, rien d’inquiétant. Nous discutons avec un dentiste congolais en mission de 3 ans à l’hôpital qui connait bien la faune et nous apprenons ainsi qu’il n’y a quasiment pas de serpents sur le site au contraire des écureuils et que les rives sont dangereuses à cause des courants et non pas des crocodiles. Nous voilà rassurés ! Le temps passe ainsi et 9 h 00 arrive mais pas le guide… Nous avons désormais l’habitude et après quelques coups de téléphone il finit par arriver tranquillement, nourrit le pélican de poissons fraîchement pêchés et nous prend en charge.
Embarquement !
Mur végétal !
Nous embarquons donc sur le frêle esquif lorsque la pluie arrive, vite les ponchos et nous allons ainsi faire les 45 premières minutes sous une averse tropicale légère. Il faut un peu se protéger les yeux mais à part cela rien de bien désagréable d’autant que l’eau qui tombe sur nous n’est pas froide.
Nous descendons le fleuve qui se jette dans la mer au niveau de Port-Gentil à environ 4 heures de navigation de Lambaréné. En ce qui nous concerne, nous allons nous contenter d’une petite heure avant de prendre l’un des ses nombreux affluents qui va nous permettre ensuite de rejoindre le lac Evaro. L'Ogooué avoisine les 900 km, prend sa source en République du Congo, dans les Monts Ntalé, à une altitude de 840 mètres.
Pélicans !
Pendant cette descente nous allons apercevoir des hippopotames, des singes et des dizaines de pélicans. Je vais aussi entrevoir mon premier serpent qui va tomber dans le fleuve lorsque notre guide s’approchant un peu trop près du bord va repousser la pirogue en s’appuyant avec la main sur les racines denses d’un palétuvier. A un mètre prêt la bestiole aurait pu tomber dans la pirogue à côté de Béatrice. Gloups !
Le spectacle le long du fleuve est intéressant car nous voyons une grande variété de végétation et de nombreux oiseaux. Nous atteignons ensuite le lac après avoir quitté l’affluent en empruntant un passage court, sinueux et peu large. L’impression est très surprenante car l’étendue d’eau est très importante alors même qu’il s’agit du plus petit lac de la région. Le guide nous dépose sur une petite île où vit une famille de pêcheurs.
Habitat naturel !
Nous pouvons ainsi visiter un habitat naturel, découvrir la méthode pour fumer les poissons pour une question de conservation et enfin apprendre à récolter le vin de palme. Après avoir goûté le poisson nous reprenons la pirogue, accostons une autre île pour voir les vestiges d’un ancien hôtel avec piscine ouvert 10 ans auparavant mais désormais laissé à l’abandon puis reprenons le chemin du retour. Nous reprenons pied sur la terre ferme de l’hôpital vers 14 h 00 non sans être passé sous le pont situé au nord de Lambaréné pour apercevoir des centaines de chauves-souris qui attendent la nuit pour aller se nourrir.
Palmeraie ?
 Compte tenu de l’heure tardive nous décidons de repartir en ville dans le quartier Issac car on nous y  a indiqué un « salon de thé » où nous pourrons nous restaurer avant de poursuivre notre visite de la région. Nous filons plein sud à environ 15 km de Lambaréné en direction de Fougamou pour aller voir une palmeraie, mais une fois arrivés on découvre que tous les arbres ont été coupés et remplacés par une plantation d’hévéas. Promis je vais écrire au Petit Futé pour faire actualiser le guide touristique. Sur le retour nous passons boire un verre à l’Ogooué Palace, véritable hôtel avec piscine, puis vient l’heure de rejoindre l’hôpital pour y prendre notre repas du soir avant une deuxième nuit plein de rêves.

vendredi 17 octobre 2014

Lambaréné - épisode 1

LAMBARENE !
Vendredi 10 octobre
convoi de grumiers
Pour démarrer notre week-end nous sommes allés prendre nos amis à 7H du matin puis 4 H 30 de route pour atteindre Lambaréné. Les principales difficultés sont concentrées pendant les 50 premiers kilomètres, il faut d’abord sortir de la ville et son fameux PK12, carrefour important et nombreux marchés, puis une trentaine de kilomètres de route en chantier car une quatre voies est en construction, donc il faut passer de très nombreux dos d’âne et la route est abîmée. Sans oublier les nombreux camions dont les convois de grumiers. Après la ville de NTOUM située au PK 42 nous récupérons une route en bonne état et elle devient remarquable sur les 200 km suivants. Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas, nous alternons terrains découverts et forêts épaisses, bambouseraies et palmeraies, et chaque traversée de village nous réserve des surprises. Les habitants installent tous des petits comptoirs.sur lesquels ils exposent des produits à vendre comme du vin de palme, des fruits, des légumes et même de la viande fraîche sous la forme de l’animal entier « mort », (tortue, antilope, biche, crocodile, singe, phacochère) qu’ils accrochent à une simple branche.
crocodile à manger !
Puis c’est le passage de l’Equateur et sa photo mythique.


Sur la ligne médiane !






Après plus de 3 h de route nous atteignons la ville de Bifoun, centre névralgique où se croise la RN 1 qui continue vers le Sud et la RN 3 qui permet de rejoindre le Nord du pays ou se diriger plein Est vers Franceville et la frontière congolaise. Arrivés à midi à Lambaréné, nous avons pris possession de nos chambres installées dans le vieil hôpital même du docteur Schweitzer fondé il y a maintenant 100 ans. Rien n’a changé ou presque car la fondation en charge de la poursuite de l’œuvre du docteur souhaite conserver la structure ancienne telle qu’elle était.
hôpital Schweitzer !

Nous allons donc dormir  dans le bâtiment appelé Case C qui abritait à l’époque les familles africaines en grand dortoir, aujourd’hui  transformé  en chambre pour 2 personnes avec douche et ventilateur. Une fois installés nous prenons la direction de la ville (enfin la ville est un bien grand mot ici mais tout de même 40 000 âmes) où nous allons chercher un restaurant déjà fréquenté par nos amis quelques mois auparavant. Il se situe au Sud de la ville et il nous faut la traverser en totalité en franchissant notamment les deux grands ponts qui surplombe le fleuve mythique l’Ogooué car Lambaréné est sur une île comme pourrait l’être l’île de la cité à Paris  mais en plus grand. Nous atteignons donc le quartier Issac et trouvons notre restaurant, la Pléiade.
Miam ! Miam !

C’est l’occasion de découvrir des plats typiques et aujourd’hui c’est crocodile à l’oseille et au curry. Il est difficile de définir le goût car il est nouveau mais se situe entre viande blanche pour la viande située sur l’os de la patte et viande de porc pour celle que j’ai mangé ailleurs. En tout cas c’est bon ! Nous quittons ensuite le restaurant à pied pour nous offrir un bain de foule au sein de ce quartier très animé (nombreux restaurants, bars et discothèques) mais surtout son marché aux poissons. Très impressionnant car l’on y découvre les pêcheurs qui nettoient le poisson à même le fleuve avec de l’eau jusqu’aux genoux et les montagnes de filets qui sèchent au soleil avant de passer au fumoir, l’odeur est plutôt marquée.
Poissons séchés !
 Petite pause rafraîchissante ensuite dans un magasin climatisé où nous achetons des boissons. Sur le retour vers l’hôpital nous profitons de faire l’autre rive en voiture puis nous faisons la visite commentée de l'hôpital qui fera l’objet d’un texte spécifique.  C'était très bien et le soir nous dînons à l'hôpital même  dans le réfectoire d’origine. Repas très simple servi à la communauté présente à ce moment là en l’occurrence un dentiste Suisse venu faire la maintenance du cabinet dentaire de l’hôpital « moderne ». Pour la petite histoire il est venu dans ce même établissement  il y a 35 ans faire une mission de 3 mois comme dentiste volontaire. 20 h 30 nous rejoignons notre chambre et ne tardons pas à nous endormir au son des animaux.