vendredi 16 janvier 2015

Cours d’alphabétisation !


Salle de classe !
Aujourd’hui je viens vous parler des cours auxquels je participe en tant que bénévole à l’association des sœurs bleues.


Nous avons une vingtaine d’élèves qui ont entre 13 et 66 ans. Nous utilisons la méthode « Jean qui rit », c’est une pédagogie originale permettant aux enfants et adultes d’acquérir  la maîtrise et le plaisir de la lecture, de l’écriture et de l’orthographe par le geste et le rythme.
Pour la lecture, un geste correspond à un son. Pour l'écriture, chacun se lève et trace la lettre dans l'espace, puis sur un cahier ou une ardoise.


Petite explication : chaque lettre est accompagnée d’une petite histoire, pour la lettre A c’est Anaïs elle a 6 ans. A la maison, sa maman lui a préparé une surprise. C’est une belle robe. En voyant cette robe, Anaïs pousse un cri d’admiration : "Ah !"

Donc on fait et on dit comme Anaïs : A chaque fois que nous voyons ce signe, nous disons et nous faisons « a ». 
Elèves et professeurs !



















dimanche 11 janvier 2015

Décorations de Noël !

Joyeux Noël !
Boulevard triomphal !
Bord de mer
Comme vous le savez cette année nous avons passé les fêtes de Noël à Sao-Tomé, aussi en rentrant le 31 décembre nous avons découvert Libreville décorée.



 La route du bord de mer, le boulevard Triomphal et les jardins du palais présidentiel ont ainsi été couverts de lumières dont voici un florilège.
Florilège !
Village de Noël !











Un village a été également installé sur le front de mer, nous le découvrirons  sûrement l'année prochaine ! Toutes ces décorations nous ont permis de sentir l'esprit de Noël par une température de 30°.

Palais présidentiel illuminé !

mercredi 7 janvier 2015

Bem vindo à Sao-Tomé (dernier épisode)

Poissons fumés !
Poulpes !
Il nous reste trois jours à passer sur l’île « chocolat », nous allons les employer à remonter vers la capitale puis à visiter le Nord et la côte Ouest.


29 décembre

Nous quittons le Praia Inhame vers 9 h 30 et reprenons la nationale 2. C’est de nouveau une succession de villages de pêcheurs et de plages qui s’offrent à nos yeux. Les pêcheurs de ce côté de l’île forment le peuple des Angolares, seuls africains de pure souche sur l’archipel. Leur identité culturelle est très marquée notamment en matière de contes et de chants traditionnels.
C'est les soldes !


Port de tête !
Machine à laver !
Un autre spectacle permanent et quotidien existe sur cette île, c’est le nettoyage du corps, du linge et de la vaisselle, autrement dit le « 3 en 1 ». Effectivement tout au long de notre voyage dès qu’une rivière ou un point d’eau seront visibles, nous apercevrons les habitantes  frotter les draps, les casseroles, les enfants voire des adultes, bref tout ce qui se lavent. Ensuite comme il faut bien sécher le linge, tout est étendu à même le sol, si possible sur des cailloux pour profiter à la fois de la chaleur terrestre et solaire. L’ensemble finit inévitablement sur la tête qui est le meilleur support pour ramener tous ces objets divers.

La route est très bien entretenue malgré les nombreuses chutes d’arbres et autres éboulements liés aux fortes pluies, plus de 6000 mm d’eau tombent dans le Sud de l’île.
Sur la nationale 2 !
Belle courbe !


Une particularité de cette région est la présence de pain de sucre comme au Brésil et l’un des plus remarquables est le Pico Cao Grande, le « Grand chien ».

Il s’élève à près de 700 m au-dessus du niveau de la mer. Au premier plan sur la photo, on peut voir des palmiers à huile qui envahissent littéralement le sud de Sao-tomé après une déforestation massive qui a occasionné la disparition de nombreuses essences.
Pico Cao Grande !
Vers la cabosse !
Zone vie d'une plantation !
Peu après Agua Ize nous allons visiter une plantation de cacao et sauf la nature du produit pour le reste tout est identique au café. Grandes habitations peu occupées par des familles en petit nombre et travail difficile. Les fèves qu’il faut faire sécher se trouvent au sein de cabosses et les femmes ont la charge de les trier et de les mettre en sacs. Lors de la visite notre guide nous a dit que l’objectif quotidien d’une personne en pleine saison est de remplir 10 sacs, un sac pesant 50 kg combien de fèves faut-il ?

Sac de cacao !
Fontaine à eau !
Nous passons par la capitale et c’est l’occasion de découvrir 2 autres curiosités de ce petit pays. Tout d’abord les fontaines qui permettent l’accès à l’eau au plus grand nombre, il y en a partout.

Télévision publique !
Ensuite il y a la très surprenante télévision publique qui mérite bien son nom. Les télévisions sont enfermées dans des petites structures qui sont ouvertes en fin d’après-midi, la population se rassemble alors devant pour regarder la chaîne nationale jusqu’à la tombée de la nuit.

Retour à notre camp de base pour y passer une dernière nuit car demain nous partons pour le Nord.

30 décembre
Savane !

Après la jungle la savane. Quel changement de paysage ! Désormais nous avons de l’espace à perte de vue et le contraste est très étonnant.
Baobab !

Toujours du vert mais des herbes hautes au lieu des lianes et des arbres primaires et puis tout à coup au bord de la route un baobab, il y en a plusieurs dans cette partie de l’île.

Lagoa Azul !
C’est aussi l’apparition de plages superbes comme la Lagoa azul,  qui comme son nom l’indique est un magnifique lagon aux eaux turquoises, on n’a pas résisté bien longtemps avant d’y plonger !

En plus la faune est présente et de nombreux faucons nous survolent en permanence car ils pêchent pour se nourrir.
Faucon en chasse !


Dongo !
Nous continuons maintenant en longeant la côte Est et retrouvons des villages de pêcheurs où nous tombons sur l’un d’entre eux en train de creuser son « Dongo », une pirogue sortie d’un tronc unique de fromager. 
Ancien ponton !

La côte nous révèle d’anciennes structures comme ce vieux ponton qui était, il y a encore peu de temps, le seul moyen d’apporter des ressources de ce coté du pays avant la construction d’une route goudronnée.

Croix du débarquement !
Enfin nous atteignons le point supposé du débarquement des premiers portugais vers 1470.
Quelle pomme ?

Sur le retour, lors de la visite d’un lodge tenu par un italien au lieu-dit Mucumbli nous découvrons des fruits de taille imposante (si quelqu’un connait le nom ?)  et un remarquable couple d’inséparables, devinez où ils sont sur la photo !

Où sommes-nous ?



Il est temps de rejoindre maintenant le village de Guadalupe où nous allons poser nos valises une dernière fois non sans s’être encore baignés dans l’eau cristalline de la plage de Praia das Conchas. (Les coquillages)
Praia das Conchas !

Tchau tchau  Sao-Tomé !

vendredi 2 janvier 2015

Bem vindo à Sao Tomé ! (épisode 2)

Lors de l’épisode 1 nous avons découvert la partie centrale de l’île en partant de la plantation de Monte café pour finir à Bombaim après une nuit passée au jardin botanique de Bom Successo. Cette fois nous allons rejoindre le sud de ce territoire pour y effectuer une visite de plantation de café, la découverte de la petite île de Rolas, une sortie en pirogue dans la mangrove et se baigner en profitant de plages magnifiques.

Maison coloniale !
Bord de mer !
Après 2 journées de randonnée en pleine forêt, nous passons le 25 décembre tranquillement à l’hôtel non sans avoir au préalable fait la visite de la capitale le matin. Nous partons pour 5 km de route de bord de mer par une température déjà élevée mais l’air du large est là pour nous « rafraîchir » un peu.
Place de l'indépendance !
Nous longeons d’anciennes plantations malheureusement souvent à l’abandon puis après un bon raidillon nous apercevons la capitale. Forte d’environ 50 000 habitants, c’est la plus grosse ville du pays et l’architecture de certaines maisons attestent encore de son passé colonial.
Comme c’est un jour férié nous ne voyons pas beaucoup de monde et seul le marché aux poissons est vivant. On y trouve à profusion barracudas, marlins et espadons.
Il est 11 h quand nous prenons le chemin du retour et maintenant il fait vraiment chaud, la piscine de l’hôtel va nous accueillir pour le reste de la journée.
Café !

26 décembre : la route du Sud en passant par la plantation d’Agua Ize

Nous prenons la route nationale 2 et en quelques kilomètres nous nous retrouvons déjà en pleine végétation.


Les plantations sont toutes faites sur le même modèle issu de la période coloniale. Appelées Roças, elles étaient fondées sur la servitude jusqu’en 1878 puis avec des travailleurs sous contrat ensuite. Un maître, totalement indépendant, tenait son exploitation et vivait de façon autarcique.

Maison du maître !
Entrée d'une roças !
 Plus de mille personnes pouvaient vivre sur un seul lieu qui disposait de son école, de son église et de son hôpital. Aujourd’hui tout est à l’abandon et seules quelques familles subsistent au milieu de ces vastes espaces en exploitant au mieux quelques hectares de plantations dont les ressources sont reversées à des coopératives.

Nous pouvons pénétrer sans soucis dans ces espaces et parcourir à pieds ces lieux où ont travaillés tant de personnes.

Cloche du matin !
Des grands bâtiments, des hôpitaux vides et de temps en temps une famille apparaît comme ici à Monte Cafe (nous n’avions fait qu’y passer en début de séjour), famille qui exploite un petit lopin de terre et a créé un Coffee Shop où l’on déguste un café bio qui se retrouve sur les tables européennes sous le nom de Malongo.
Robusta !

La cloche présente dans toutes les roças sonnait tous les jours à 5 h du matin pour indiquer l’heure du travail mais jamais le soir,  l’heure du retour étant déterminée par la tombée de la nuit à 18 h.
 Nous reprenons la route côtière mais auparavant nous passons par l’une des nombreuses cascades de l’île, Sao Nicolau , haute de 30 m.
Sao Nicolau !
Bouche de l'enfer !
Puis l’heure du repas du midi approchant, notre guide nous amène à Boca do Inferno (la bouche de l’enfer) pour y prendre un pique-nique assis sur des rochers noirs avec une vue imprenable sur la mer et les cocotiers. La mer s’engouffre dans une faille rocheuse en faisant un bouillonnement intense et un bruit assourdissant. Le même site existe au Portugal et il paraît que l’ancien roi de ce pays utilisait ce passage pour passer de l’un à l’autre de ses territoires sur son fidèle destrier.


Vue du balcon !
Encore un peu de route côtière et nous arrivons à Sao Joao des Angolares où se trouve notre gîte pour la nuit. C’est un petit lodge de 6 places avec vue sur la mer et sa restauration sur place. Nous serons les seuls locataires et aurons eu l’impression d’être au bout du monde surtout le soir quand le chef fermera sa cuisine et quittera la pension pour rejoindre le village situé un peu plus haut sur la route
 
Plage de sable noir !

Pour aller à la plage il faut au préalable traverser un bras de mer avec de l’eau jusqu’à la taille en fonction de la marée, surprenant !
Par ailleurs c’est du sable noir mais l’eau est agréable et un bon bain est le bienvenu car il fait toujours aussi chaud.


Boisson d'accueil !
Embarquement !
Après une nuit seuls au monde (à part les moustiques), nous nous dirigeons vers la pointe extrême sud de l’île pour embarquer pour l’île de Rolas "tourterelles en portugais", où nous allons profiter d’une magnifique piscine, d’une forêt luxuriante et du passage de la ligne de l’Equateur.


Equateur !
Pharol !
A ce propos je souhaite ajouter un commentaire personnel. La ligne de l’Equateur n’était pas au lieu indiqué mais sur une petite plage à l’eau azur appelée Praia Cafe (information vérifiée avec mon GPS). Grâce à un guide local nous allons pouvoir accéder à l'unique phare de l'île d'où la vue à 360° est magnifique. 

Hémisphère Sud ou nord !
Plage de sable blanc !
Embarquement en fin d’après-midi pour rejoindre le « continent » et passer les 2 nuits suivantes à l’écolodge Praiai Inhame, superbe gîte au bord d’une plage de sable blanc. C'est un endroit très reposant et une fois encore l'impression d'isolement est totale même si cette fois il y a une dizaine de bungalow d'occupés. 
Praia Inhame !
 Le lendemain, départ pour un tour en pirogue afin de parcourir la mangrove de l’île et découvrir un environnement naturel et préservé remarquable.
Tour de pirogue !

Enchevêtrement !
Un peu de pluie nous oblige à mettre les ponchos mais cela ne dure pas et rapidement nous nous retrouvons au milieu des arbres enchevêtrés. Nous allons apercevoir de beaux oiseaux et des singes dont l’un de va rester un bon moment à nous observer, le chasseur chassé.
Martin pêcheur !

Macaque !

Un serpent sur la plage !
Avant de passer à table nous allons encore faire une promenade à pieds de … 2 h. Notre guide du jour, Oswaldo, va nous faire découvrir une piste forestière qui surplombe le littoral puis, après quelques passages pentus, une plage de sable blanc isolée du monde qui possède à l’une de ses extrémités une magnifique cascade d’eau douce. Encore une bonne douche !
Cascade !




Nous rejoignons ensuite un autre écolodge, le Praia Jalé, où nous sommes attendus pour le repas du midi que nous allons prendre plutôt vers 14 h. Ce repas va être l’occasion de goûter le plat national Saotoméen, le Calulu. C’est un plat à base de poisson fumé, d’huile de palme, de feuilles de manioc, de patates douces, de riz et de plantes médicinales ramassées dans la forêt. Un vrai régal !

Une petite promenade digestive est ensuite la bienvenue et nous retrouvons notre lodge une trentaine de minutes plus tard pour y passer le reste de l’après-midi et profiter encore une fois d’une mer bleue et d’une vue imprenable sur l’île de Rolas que nous voyons progressivement s’illuminer au fur et à mesure de la nuit qui tombe.