Les moyens de transport !

Libreville concentre la moitié de la population du Gabon et la circulation est y particulièrement dense.

Les routes en bonne état étant rare les automobilistes se retrouvent tous piégés aux mêmes endroits praticables. Le matin il m'arrive de mettre jusqu'à 1 heure pour parcourir mes 15 km de trajet pour aller à l'EASSML. Heureusement ce n'est pas toujours comme çà.

Taxi rouge !

 

Cerné par les taxis !

Les encombrements proviennent aussi du nombre très important de taxis qui sillonnent la ville. C'est vraiment le moyen le plus utilisé au même titre que le bus même s'il est plus cher. Il existe plusieurs compagnies reconnaissables à leurs couleurs et parfois le matin en allant au travail je suis cerné par ces véhicules.

Clando !

Comme les moyens  de transport manquent il y a aussi des taxi clandestins appelés "clando" qui se disputent les clients qui eux ne manquent pas.

Un peu serré !

 

Sinon on trouve beaucoup de minibus rouges qui parcourent la ville. Il y a souvent une sentence écrite sur la carrosserie à l'arrière et on peut y monter à 19 personnes et si vous regardez bien les photos on aperçoit bien 4 personnes sur le siège arrière serrées comme des sardines.

Un peu serré aussi !

Il y a encore de la place !

 

Comme dans toute l'Afrique le pick-up est l'un des moyens de transport les plus utilisés, aussi bien pour les marchandises que pour les personnes et quand on pense qu'il n'y a plus de place, on en trouve encore un petit peu en se serrant bien.

En voiture Simone !

En sécurité !

 

Tous au travail !

Les camions servent souvent à transporter les personnes qui vont au travail mais attention aux fils électriques qui pendent partout et qui parfois deviennent de véritables obstacles. Si le camion n'avait pas freiné brutalement il arrachait tout.

 

Avez-vous vu les fils ?

Enfin quand on a une voiture, elle peut tomber en panne alors pourquoi perdre du temps à la remorquer vers un garage quand on peut la réparer sur place.

Réparation sur place !

F797 - Commandant BOUAN !

Mais que signifie ce sigle et qui est ce commandant ? La réponse dans les lignes qui suivent.

Héros de la 2° guerre mondiale

Après-midi récréatif ce vendredi 13 mars 2015. En effet ce n'est pas tous les jours qu'un bâtiment de la marine nationale française accoste à Libreville aussi nous profitons de l'occasion qui nous est offerte pour participer à la visite du navire F 797 Commandant BOUAN. 

La lettre et le numéro correspondent à une nomenclature OTAN pour identifier la coque sachant que le F signifie "Frigate" ( et le S submarine pour les sous-marins et R Aircraft carrier comme pour notre porte-avions).

Bref nous sommes pris en charge par 2 matelots et notre groupe de 8 personnes va déambuler pendant plus d'une heure à bord de ce navire de 80 mètres de long pour 10 de large appelé aussi "sous-marin de surface" tellement il est bas sur la mer. Autrefois chasseur sous-marin, il est désormais patrouilleur de haute mer et assure la surveillance et la défense des côtes françaises ou, comme en ce moment, participe à la mission "Corymbe" qui vise à dissuader la piraterie et le trafic dans le golfe de Guinée.

Embarquement !

Comme souvent à bord des navires, il va falloir faire attention lors de nos déplacements car l'espace est exiguë. nous allons ainsi passer de la plage arrière à la plage avant en pénétrant dans la salle moteur, le centre opérationnel, la cuisine, le réfectoire des matelots et le poste du commandant seul endroit disposant enfin d'une vue sur l'extérieur. 

Petite photo de famille sur la plage avant, dernières informations auprès de la cloche de bord et nous quittons ce bâtiment de la marine française qui nous a réservé un excellent accueil. Il va partir dans 2 jours et poursuivre son périple le long de la côte africaine avec encore 6 escales à effectuer avant de rejoindre son port d'attache, Toulon, dans 70 jours.

Arc en ciel !

Association Arc-en-ciel !

En venant au Gabon avec mon accordéon, je n'imaginai pas une seconde me retrouver accompagner 2 guitaristes et animer la partie karaoké de la soirée "coopération" avec pour choristes nos chères épouses.

Quelques répétitions plus tard nous avons commis un autre forfait : amener un peu de bonheur dans un orphelinat de Libreville !

C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés un samedi après-midi au Centre Arc-en-ciel, structure récente inaugurée en 1998 tenue par les soeurs Carmélites de la Charité Vedruna.

Elèves studieux !

Si la structure est récente, le début du travail avec les enfants date de 1993. Il s'agit de pouvoir rentrer en contact avec les enfants "esclaves", les enfants de la rue et les handicapés mentaux. Un service d'accueil est ouvert qui offre écoute, alphabétisation, soins médicaux mais sans arrêter le travail dans la rue.

Ensuite c'est le centre dans lequel nous allons jouer qui est bâti et permet désormais de recueillir une quarantaine d'enfants

Nous installons notre matériel devant des enfants attentifs et un peu intimidés et nous démarrons notre spectacle. Nous avons prévu une dizaine de chansons (de La maladie d'amour à Santiano en passant par Les copains d'abord et La jument de Michaud). Après un début "calme", les enfants se prennent ensuite au jeu et commencent à reprendre les refrains avec beaucoup d'énergie. 

Le groupe en action !

Nous avons installé un écran sur lequel défilent les paroles et un livret leur a été remis. Nous allons ainsi jouer pendant plus d'une heure. 

Un jeune du centre joue de la guitare, nous l'intégrons au groupe et il participe à la fête. Il va devenir un héros pour le centre d'autant qu'il accompagne ensuite l'un de ses camarades qui vient chanter une chanson émouvante. Quelle ambiance !

Il faut bien que la musique s'arrête mais nous aurions pu continuer encore bien longtemps tellement les enfants étaient ravis.

Goûter !

Pour conclure cet après-midi festif nous avons amené de quoi faire un goûter et quelques jeux pour les enfants.

C'est une fin de journée en apothéose que nous ne sommes pas prêts d'oublier. Expérience humaine exceptionnelle ! A renouveler sans modération !

Les Monts de Cristal ! (fin)

Vue de la zone-vie !

Cette nuit la pluie est tombée fortement et bien sûr avec les toits en tôle on ne peut pas ne pas l’entendre. On commence à s’habituer car à Libreville on a la même toiture.

Brume matinale !

Au petit matin le spectacle est au rendez-vous, une légère brume plane au-dessus de nous et des nuages bas s’accrochent et se déchirent aux cimes des arbres. C’est une caractéristique de cette région très pluvieuse et après 2 jours quasiment secs nous avons la chance de voir ce phénomène.

Humide la forêt !

Un bon petit déjeuner et avant de reprendre la piste, Jean-Louis, notre guide, nous a organisé une dernière petite balade forestière de 2 heures environ pour nous permettre de marcher en forêt primaire.

Trace d'éléphant !

Nous allons ainsi parcourir 6 km en un aller-retour et atteindre l’une des nombreuses rivières qui coulent dans ce parc national. La flore est comme toujours spectaculaire et on a même la chance de tomber sur des traces d’éléphants. Il n’y en a pas forcement beaucoup mais c’est grâce à eux que l’homme pénètre dans ces forêts car ils y laissent des passages qu’il n’y a plus qu’à nettoyer un peu. Nous en avions vu d’ailleurs en bord de piste dans les parties très vallonnées.

Cabosses !

Ce périple nous permet de voir des pousses d’orchidées dans leur milieu naturel ainsi que des cabosses évidées d’une sorte de cacaoyer dont les graines font le bonheur des pachydermes précités puis des potamochères (sorte de sanglier) lorsqu’il en reste.

Orchidées !

Nous atteignons comme prévu la rivière qui nous barre désormais la route mais peu importe nous avons bien profité des odeurs intenses dégagées par la nature environnante et des multiples sons émis par tous les animaux « invisibles » qui nous ont accompagnés.

Chercheurs d'or !

Profitant de l’arrêt au bord de la rivière, certain ont joué les chercheurs d’or et, miracle, des petites pépites ont été trouvées ou plutôt des paillettes finement accrochées aux pierres. Le guide avait donc raison lorsqu’il parlait des richesses minières de cette région d’où son nom, sans doute, de Monts de Cristal.

Nous refaisons le chemin inverse puis prenons un dernier repas au réfectoire des personnels de la SEEG. Il faut désormais se résoudre à quitter cet endroit magnifique et reprendre la piste qui n’aura pas été dégradée par les fortes pluies de la nuit. Nous sommes venus au bon moment car encore un mois d’averses et elle sera bientôt impraticable.

Pour conclure quelques photos d'espèces animales et végétales !

et une vidéo du char d'assaut !

Les Monts de Cristal ! (épisode 2)

Après cette première nuit et un petit déjeuner copieux (pain, confiture, café, omelettes), nous avons rendez-vous avec notre guide, Jean-Louis qui a prévu de nous emmener voir une cascade située à proximité de notre site.

Sentier arboricole !

Béa dans les herbes !

 5 mn de voiture et nous voilà au point de départ. Nous pénétrons dans la forêt épaisse par un petit sentier bien marqué puis traversons une zone de hautes herbes avant de parvenir sur un petit escarpement rocheux situé à mi-hauteur de la cascade constituée de deux ressauts.

La cascade est proche !

Attention, les rochers sont glissants et quelles que soient les chaussures utilisées nous avons l’impression d’être sur de la glace.

L’eau a sculpté la roche et en ce moment le débit est bas, nous sommes à mi-chemin entre la retenue d’eau et la centrale. Lors de la saison des grosses pluies la cascade tombe directement du sommet et évite le 2° ressaut, cela doit être très impressionnant !

Pierres taillées !

Retour au 4 X 4 pour poursuivre notre périple vers le nord et rejoindre le barrage de Tchimbélé qui est le plus imposant.

Petit pont de bois !

La piste est toujours aussi roulante mais en contrepartie la poussière se soulève allègrement aux passages des véhicules.

La particularité de cette portion de route est qu’elle s’élève progressivement puis les pourcentages vont être de plus en plus importants, jusqu’à 14%. 

Piste de latérite !

Parcours vallonné !

On va même franchir un col situé à plus de 700 m pour terminer notre expédition à environs 550 m. Des vrais montagnes russes très agréables à escalader en 4 x 4 et bien sûr par temps sec.

Après avoir parcouru ainsi plus de 40 kms, nous arrivons un peu avant midi au barrage et profitons de la présence des personnels pour en faire la visite.

Lac artificiel !

Cette fois nous allons plonger au cœur des installations.

Présentation de la salle des commandes, descente de plus de 100m dans les entrailles en ascenseur pour atteindre les alternateurs géants qui produisent cette électricité tant demandée et découverte du tunnel de 800m de long qui permet un retour jusqu’à la zone vie de la centrale.

Poste de commande !

Au coeur du système !

Le tunnel !

Sans être technicien du domaine cette visite fut particulièrement intéressante et nous a permis de bien comprendre le fonctionnement de ce type d’installation et surtout l’enjeu majeur qui se joue dans cette magnifique vallée gabonaise.

Coin restauration !

Nous rejoignons maintenant la zone de restauration des personnels pour y prendre notre repas de midi. On nous a préparé une belle table sous le porche extérieur du bâtiment principal et nous allons y passer encore un bon moment de convivialité.

Jardin des orchidées !

 Il est temps de prendre la route du retour car nous dormons encore une nuit à Kinguelé.  Auparavent nous passons par le petit jardin aux orchidées qui présente des dizaines d’espèces et ressemble comme deux gouttes d’eau à celui que nous avions découvert à Sao-Tomé. Malheureusement ce n’est pas la période des fleurs !

Attention danger !

Piste !

Encore quelques kilomètres de pistes supplémentaires et la pluie se met à tomber, il fallait bien que cela arrive un moment ! Tiens ! Voici le seul panneau que nous allons rencontrer sur les 80 kms parcourus sur piste. Bizarre, mais il me semblait que tous les autres ponts étaient aussi des voies uniques ?

La pluie cesse quand nous arrivons à notre prochain lieu à visiter.

Descente glissante !

Merveille de la nature !

Il s’agit d’une autre cascade mais cette fois pour y accéder il va falloir faire preuve de beaucoup d’équilibre et d’endurance car il va falloir descendre plus de 50 m de dénivelée en empruntant un sentier de latérite où nous pouvons glisser à chaque pas. Sportif mais le spectacle au bout du chemin en vaut la peine.

J’oubliai de dire qu’il fallait aussi faire attention à ne pas mettre la main sur les premières branches qui se sont offertes à nous dès le départ car elles portaient de magnifiques espèces de « formicidaés » autrement dit des fourmis noires non dangereuses certes mais à la morsure douloureuse. Je rassure tout le monde, personne n’a été mordu !

Formicidae !

Presque arrivé !

Cascade !

Il faut maintenant remonter la pente ce qui n’est pas une mince affaire non plus mais c’est encore un bon moment de passé. La pluie se met de nouveau de la partie au moment où nous atteignons les véhicules mais elle n’est pas  suffisamment violente pour gêner la conduite et par contre elle supprime toutes poussières.

Retour à Kinguelé pour le repas du soir non sans avoir visité la centrale électrique  mais cette fois-ci de façon plus synthétique.

Dernière visite !

Encore une nuit dans le parc et c’est le retour sur Libreville.

Les Monts de Cristal ! (épisode 1)

Il existe de nombreuses aires protégées au Gabon et c’est en 2002 que fut officialisée la création des 13 parcs nationaux actuels. Après celui d’Akanda (arboretum Raponda Walker) puis de Pongara (Nyionié et la Baie des tortues), nous poursuivons nos découvertes du pays en nous rendant dans le parc des Monts de Cristal.

Le parcours !

Situé dans la province de l’Estuaire, il est constitué d’une forêt ancienne peu perturbée par l’homme. Cela en fait une des zones les plus diversifiées d’Afrique pour les plantes et les papillons ;  orchidées et bégonias y sont normalement abondants  mais nous ne verrons pendant notre court séjour que des jeunes pousses d’orchidées, pour les fleurs il faudra revenir. Nous allons aussi pénétrer dans un massif montagneux car les sommets dépassent les 1000 m.

Mbolo !

L’autre intérêt de ce parc et pas le moindre est qu’il abrite 2 barrages hydroélectriques de la Société d’Energie et de l’Eau du Gabon (SEEG) fournissant à eux seuls plus de 40% de l’électricité de la capitale, Libreville.

Notre « expédition » va durer 3 jours pour faire la route tranquillement et visiter les barrages. L’accès à ce parc nécessite 2 autorisations, l’une des parcs nationaux qui nous fournira un guide pour les 3 jours et l’autre par la SEEG pour utiliser leurs infrastructures « hôtelières » (2 logements de 3 chambres chacun avec sanitaire et douche sur le site de Kinguelé et la restauration collective prévue pour les employés des sites).

Nous prenons la route le vendredi vers midi et après 75 km de bitume nous quittons la nationale 1 au niveau du village de Ndounieng pour prendre une piste de latérite que nous ne quitterons plus désormais. Il nous a fallu 1h30 pour faire ce tronçon et nous nous arrêtons sur le bord le la piste pour prendre un repas tiré du sac.

La piste !

Fil conducteur !

 C’est parti pour 43 km de piste très carrossable que nous allons parcourir en près de 2 heures, pauses comprises. Notre fil conducteur sera la ligne à haute tension et parfois la rivière. Le terrain est couvert de végétation luxuriante aux multiples teintes vertes qui contrastent avec le rouge de la piste. Parfois des petits ponts de bois nous obligent à ralentir mais rien de difficile.

Piste et poussière !

Nous arrivons en fin de journée au site de Kinguelé, au niveau de la centrale électrique, de la zone d’habitation et de restauration. Nous prenons possession de nos logements, y déposons nos affaires et signalons les petits problèmes que nous rencontrons et qui seront vite résolus : pas de lumières dans les chambres.

Vue de la zone de restauration !

Béa au barrage de Kinguelé !

Comme il fait encore suffisamment jour une visite du barrage qui alimente la centrale est organisée et nous reprenons les 4 X 4 pour trois kilomètres de piste et 100 mètres de dénivelée. Arrivés sur place nous franchissons la retenue d’eau grâce une passerelle métallique avec nos véhicules pour rejoindre la prise d’eau et l’entrée du tunnel d’alimentation qui amène l’eau au dessus de la centrale.  Le personnel de l’usine qui nous a accompagnés nous fait une démonstration de ramassage des branches et autres troncs qui encombrent parfois la prise d’eau (opération à effectuer tous les 2 jours) puis nous rejoignons le bord principal de la retenue d’eau qui permet de vider le trop-plein dans la rivière. En ce moment la chute d’eau est faible mais la saison des pluies qui commence devrait permettre une remise à niveau du lac.

La retenue d'eau de Kinguelé !

Le jour tombe vite et il est temps maintenant de reprendre nos véhicules pour rallier le site principal et prendre un repas bien mérité. Le réfectoire est très correct, une table nous est réservée et nous avons un buffet à notre disposition (poisson et côte de porc en plat principal accompagnés de riz et de manioc).

Retour à la chambre pour une première nuit au sein de ce parc.

Centrale de Kinguelé le soir !