mardi 17 mai 2016

Lundi de Pentecôte au phare de Ngombé !

Voilà quelques temps que nous ne sommes pas sortis de Libreville et une occasion se présente le lundi de Pentecôte. Nous allons effectuer un trajet en bateau pour atteindre la pointe de Ngombé et apercevoir son phare.
Pointe Ngombé !
Située à environ 20 km de Libreville, cette pointe se trouve au-delà de la baie des tortues et il nous faut à peine 30 min pour rejoindre ce coin de paradis face à l'océan. Il nous reste à choisir la plage mais on nous a prévenu, pas de ponton ni de porteurs, il va falloir se mettre à l'eau avant d'atteindre le sable sec.

Pointe Denis !
Après une première tentative, nous décidons de changer de zone d'accostage car la houle est trop forte et même si nous avons pied, une vague peut nous submerger à chaque instant. Il serait dommage de mouiller affaires et pique-nique.
Coin de paradis !
La deuxième tentative est la bonne. Le capitaine jette l'ancre, la proue direction l'océan, une corde tendue à l'arrière est attachée sur le rivage, merci à Jacky pour s'être jeté à l'eau le premier, puis la manœuvre de déchargement peut commencer. Tels des sherpas, nous organisons une noria et avec de l'eau au-dessus des genoux nous surveillons du coin de l’œil la vague qui va chercher à nous gâcher le pique-nique.

Abri de fortune !
Pas de vague scélérate. Le débarquement se fait dans de bonnes conditions et après la mise en place de deux toiles de tentes en guise de toiture, nous voici confortablement installés à l'ombre sur une plage paradisiaque avec l'océan devant nous et la forêt tropicale derrière. Des traces d'éléphant ainsi que son odeur particulière nous rappelle la nature sauvage de l'environnement mais nous connaissons les consignes, s'il arrive tous à l'eau ! Nous n'en viendrons pas à cette extrémité !


A partir de maintenant c'est farniente, apéro, baignade et repas de roi. L'heure de la sieste arrive pour certains alors que d'autres, plus courageux, vont tenter l'ascension qui permet d'atteindre le phare de Ngombé. 
Phare de Ngombé !
Nous longeons la mer pendant 10 min puis pénétrons dans la forêt pour emprunter un petit sentier qui ne nous laisse aucun répit tant la pente est raide dès le début. Encore un petit effort de 10 min et c'est l'arrivée au pied du phare. 

Belle terrasse vue sur mer !

Ancien restaurant !

Vin local !
Nous culminons désormais à 52 m au dessus du niveau de la mer sur l'un des rares promontoires de la côte gabonaise de ce côté de l'estuaire. Autre particularité cet endroit est l'unique zone volcanique du Gabon ce qui explique la présence de roches basaltiques d'un noir intense qui se jettent dans l'océan juste en dessous de nous.
Panorama océanesque !
Le phare, construit en 1890, est encore opérationnel, par contre, toute la partie hébergement-hôtellerie est laissée à l'abandon depuis 2012 et la végétation reprend progressivement du terrain. Dommage car la vue d'ici est remarquable et il n'y a rien d'autre que l'océan à perte de vue. Ce devait être très agréable et reposant de partager un moment ici. Ils avaient même prévu un treuil et un rail pour pouvoir acheminer plus facilement tout ce dont on pouvait avoir besoin et notamment du gazole pour l'allumage du phare.

Treuil manuel !
Nous redescendons vers la plage non sans avoir remarqué des traces d'éléphants au milieu du sentier. De retour sur le sable nous nous dirigeons vers les roches noires qui subissent l'assaut des vagues. Un peu d'escalade, attention aux glissades et nous nous retrouvons de l'autre côté de cette barrière naturelle. A partir de là si le courage vous en dit, il y a 150 km de plages de sable jusqu'à Port-Gentil en passant par le site de Nyonié.
Roche basaltique !
Retour au campement où les "siesteurs" font trempette. Le soleil qui a toujours était présent est désormais un peu moins chaud et les conditions de mer sont bonnes donc c'est embarquement pour une partie de pêche à la traîne. 4 lignes sont mises à l'eau et nous voilà partis pour 1 h 30 de cabotage à faire des huit au niveau de la zone basaltique. Le sonar indique bien la présence de poissons mais rien ne se passe. Nous naviguons entre 4 et 10 mètres de fond à 10 km/h environ. Nico attrape une canne pour remonter un peu de fil lorsque sans préavis il y a un départ brutal. Le temps de réagir, trop tard, c'est un tarpon qui jaillit hors de l'eau, saut carpé puis décrochage ! Le rapala est ramené à bord, il est sérieusement endommagé ! Nico en est quitte pour une brûlure au doigt dû au frottement du fil.


Attention au tarpon ! 
Nous retentons un passage mais cette fois il faut se rendre à l'évidence, nous n'attraperons rien aujourd'hui. Nous reprenons la direction de la plage pour récupérer les sirènes qui profitent encore un peu du soleil. Nous remontons tranquillement les lignes, 2 d'entre elles sont un peu emmêlées. GG et Jacky commencent leur travail de détricotage et alors qu'ils atteignent bientôt leur but, c'est un nouveau départ aussi violent que le premier mais cette fois sans voir le poisson qui est au bout. Pas de réaction possible tant la vitesse d'exécution a été rapide et cette fois plus de rapala en bout de ligne.

Pêcheurs 0 - poissons 2

Le phare vu du large !
C'est sur cette dernière joute que la journée va se terminer, démontage de l'abri, embarquement des affaires et trente minutes plus tard c'est le retour au port de Barracuda non sans avoir pris quelques bonnes douches à cause d'une mer un peu agitée mais peu importe l'eau est chaude et nous avons passé une merveilleuse journée grâce à Fred, GG, Jacky, Nico et Elise.