samedi 25 avril 2015

Kayak sur l'Ogooué ! (fin)

Ecope mousaillon !
2° jour. Nous partons pour une journée complète de pirogue à moteur. Au programme, trouver les hippopotames, les singes et autres animaux, visiter la mission catholique de Sindara et surtout atteindre les rapides des chutes de l'Impératrice, fin de la partie navigable de la rivière Ngounié. Ce périple va prendre 7 heures, 4 heures pour remonter le courant jusqu'aux chutes et 3 heures pour revenir à Lambaréné.

Station service fluviale !

Nous quittons l'hôpital vers 10 heures mais Yaya n'a pas fait le plein aussi nous devons d'abord passer par la station service fluviale qui est en aval de notre circuit, ce qui nous retarde d'1 heure environ mais maintenant nous avons l'habitude de ce genre "d'imprévu". Ce contre temps va, d'une part, nous permettre d'assister en direct à la vente de poissons (posés à même le quai à côté de la station) ainsi qu'au ballet des pirogues venant faire le plein ou décharger les marchandises et, d'autre part, nous faire rentrer de nuit sur le fleuve sous un ciel plein d'étoiles.
Cheval du fleuve !


Nous sommes enfin partis et nous nous retrouvons rapidement au milieu du grand fleuve dont les eaux ne sont pas encore très hautes. Cette situation est favorable car il y a encore des bancs de sable et donc peut-être des hippopotames. Et c'est le cas ! Yaya attire notre attention sur une petite île et alors que nous en sommes encore à une centaine de mètres, nous voyons clairement se mettre à courir 3 mastodontes qui se jettent à l'eau en quelques secondes pour s'y réfugier. Nous pouvons les observer pendant une dizaine de minutes mais il faut continuer car nous sommes encore très loin du but. La remontée de la Ngounié se fait à vive allure (25 km/h) et nous profitons du spectacle offert par les oiseaux et par cette végétation toujours aussi luxuriante.
Mur végétal !

Varan !
Nous allons même apercevoir quelques singes, mais surtout "des branches qui bougent". Une autre rencontre se produit peu de temps après lorsque Yaya arrête brutalement sa pirogue au milieu du fleuve. Il a repéré quelque chose qui flotte et nous nous approchons tout doucement pour finir par distinguer clairement un varan. L'animal est en train de traverser le fleuve et nous avons tout loisir à le photographier.

Il faut nous dégourdir les jambes aussi Yaya nous accorde une pause et accoste au niveau d'une case de pêcheur. Le propriétaire est absent mais il ne manque pas d'humour, regardez comment il appelle sa cuisine !
Le bureau du ventre !

Rapides de l'Impératrice !
La rivière se rétrécit mais les berges restent encore éloignées de plus de 200 mètres lorsque nous entendons un grondement. Entre ce bruit et la sensation d'un courant de plus en plus fort nous savons désormais que nous atteignons notre but : les rapides des chutes de l'Impératrice !
Encore un virage et cette fois nous les apercevons; Yaya manœuvre la pirogue adroitement pour nous échouer sur une petite plage de sable abritée sous une toiture végétale dense et nous débarquons avec tout le nécessaire pour un pique nique.
Les Impératrices !

 

Une centaine de mètres à pieds, une petite descente au milieu de la végétation et nous nous posons enfin sur des rochers à hauteur des chutes d'eau. Le bruit n'est pas fort et le spectacle en vaut la peine, nous allons maintenant nous restaurer d'un plat de pâtes et de poulet.
Embarquez !



Il est temps de rebrousser chemin en passant par la mission catholique de Sindara située à 3 km en aval des rapides. C'est à ce moment que nous décidons avec Mario d'utiliser le kayak que nous avons emmené avec nous dans la pirogue.


Ramez !
D'une longueur de 4 m, équipée en 2 places, cette embarcation légère gonflable va nous permettre d'être au plus proche des éléments. Nous embarquons à partir de la petite plage tandis que la pirogue s'est déjà éloignée emportant Béa et Martine. Nous sentons rapidement le courant nous pousser au milieu de la rivière et c'est parti pour 15 mn de pur bonheur, nous descendons la Ngounié ! Au ras de l'eau c'est une sensation très particulière et nous faisons corps avec la rivière, encore quelques coups de pagaies et il faut négocier l'accostage au ponton de la mission. Si on se loupe Yaya n'a plus qu'à venir nous chercher car nous ne pourrons pas remonter le courant. Encore un effort et nous nous retrouvons bord à bord avec la pirogue déjà attachée.

Vierge aux 3 épis !


Mission Sindara !
Il nous faut marcher une dizaine de minutes avant d'atteindre la mission. Elle n'est malheureusement plus active mais les bâtiments sont encore en très bon état et une fois de plus on assiste à la disparition lente mais inexorable d'un magnifique patrimoine. Une école reste cependant encore ouverte ainsi qu'une chapelle appelée "Notre Dame de l'Equateur". La particularité de cette chapelle est que l'on y trouve une sculpture en bois représentant une Vierge Noire tenant 3 épis de blé dans la main et pourquoi ? Cela vient du fait que les missionnaires qui ont ouvert ce site en 1899 étaient partis de notre Dame des 3 épis, en Alsace, le monde est petit !
Cueillette de pamplemousses !

Retour à la pirogue car le chemin est encore long non sans avoir cueilli quelques pamplemousses dont nous allons apprécier le jus.


Il faut rentrer !
Grace au courant notre allure est rapide mais insuffisante pour rentrer avant la nuit.

Qu'à cela ne tienne, nous allons avoir droit au milieu du fleuve au spectacle du coucher du soleil et ainsi voir les murs de végétations prendre des couleurs encore insoupçonnées.

Fromager !
Nous ne sommes pas prêts d'oublier ces moments merveilleux ainsi que la voûte étoilée qui nous a accompagnée la dernière demi-heure.
Coucher du soleil sur la Ngounié !


Ce soir nous allons manger en ville et nous choisissons le maquis "l'escale du port" situé au début du deuxième pont menant à la partie sud de la ville. Au menu, steak haché, queue de bœuf, brochettes de poulet et défaite de Marseille battue par le PSG.




3° jour. Il faut maintenant rentrer sur Libreville mais auparavant nous ne pouvons pas quitter ce bel endroit sans profiter une dernière fois de L'Ogooué. Il est 6 h 45 du matin lorsque nous donnons les premiers coups de pagaies. Eh oui ! nous avons remis le kayak à l'eau et remonté le fleuve sur une eau calme et lisse, un vrai miroir seulement troublé par la vague formée par le déplacement du frêle esquif. Le soleil se lève sur l'horizon et de la brume recouvre la forêt tropicale. Encore des images à jamais gravées ! Mais nous garderons aussi ce moment inimaginable où, au milieu du fleuve, nous nous sommes retrouvés sur le sable debout dans 10 cm d'eau. Encore un dernier effort et nous revenons sur la berge où nous attendent Béa et Martine. Maintenant nous pouvons quitter Lambaréné sans regret !
Miroir du fleuve !

Vue sur l'Ogooué !

Kayak sur L'Ogooué ! (épisode 1)

Entrée de l'hôpital !
Un weekend  de trois jours s'offre à nous aussi nous en profitons pour reprendre la route vers Lambaréné. Après avoir exploré le fleuve Ogooué vers le Sud et sa région des grands lacs, nous allons cette fois remonter le courant et nous diriger vers le Nord pour emprunter une rivière, la Ngounié sur une longueur de 100 km environ. En fait nous accompagnons Martine et Mario car c'est ce dernier qui a eu l'idée de me proposer une nouvelle activité, faire du kayak sur ce fleuve mythique qui coule devant l'hôpital Schweitzer.
Chris m'a adoptée !

  
Partis le matin vers 8 h nous atteignons Lambaréné aux environs de 12 h 30 et allons prendre notre repas au "Carpe diem", petit maquis avec terrasse donnant directement sur le fleuve. Le repas est léger car Marie Bianca, la propriétaire, n'a plus beaucoup de vivres et l'eau en bouteille a même disparu des rayons des boutiques. Nous allons néanmoins pouvoir manger quelques petites carpes fraîchement pêchées accompagnées des inévitables allocos le tout arrosé de bière locale.


Ramasseurs de sable !
Pendant que nous déjeunons nous assistons au travail difficile des "ramasseurs" de sable. En effet, L'Ogooué est encore peu profond et c'est donc un moment favorable pour collecter le précieux matériau qui sert à toutes les constructions. Les "ramasseurs" utilisent un seau pour racler le fond du fleuve et déposent ensuite le sable encore humide à bord d'une minuscule pirogue pour ensuite rejoindre la rive et y déverser toute la cargaison qui sera immédiatement pelletée à l'arrière d'un camion. Le travail est pénible car il faut de nombreux seaux pour remplir une pirogue et en fonction de la hauteur d'eau les "ramasseurs" s'immergent parfois complètement, disparaissant à notre vue.

Retour à la berge !
15 heures. Il est temps de rejoindre l'hôpital Schweitzer pour y signaler notre arrivée et récupérer nos chambres car nous avons encore choisi ce lieu pour y passer deux nuits. Il y règne une grande impression de sérénité et a l'avantage d'avoir un accès direct au grand fleuve. A peine sur place que nous retrouvons Yaya, notre guide pour les deux jours et avec qui nous avions déjà découvert le Sud, un charmant personnage !

Papyrus !
Il va d'ailleurs nous prendre en mains immédiatement après avoir déposé nos bagages pour nous faire  faire une petite balade forestière de 2H autour de l'établissement. Même si nous commençons à bien connaître ce milieu, c'est toujours avec beaucoup de bonheur que nous pénétrons dans cette forêt primaire à l'odeur si caractéristique. Nous allons cheminer ainsi très tranquillement, passant de milieux couverts à des zones humides, de cultures d'ananas à de la savane herbeuse.

Zone humide !
La nuit va nous surprendre alors que nous quittons tout juste la forêt et Yaya nous propose alors de finir cette promenade par une découverte de l'hôpital moderne. Fonctionnant à partir de dons cet établissement est de type pavillonnaire et il est réhabilité au fur et à mesure que les donateurs s'engagent. Ainsi de nos jours, les blocs opératoires sont en cours de réfection, un bâtiment de médecine interne vient d'être livré et il y a tout un ensemble de laboratoires de recherches entièrement refait. La philosophie du docteur Schweitzer est toujours appliquée : "Préserver la Vie" et celui qui ne peut pas payer trouve alors un petit travail sur place afin de ne pas être redevable.
Réfectoire !
Boutique !

Il est temps de rejoindre nos chambres et surtout le réfectoire pour y prendre notre dîner, moussaka locale.




jeudi 2 avril 2015

Usine de contreplaqués !

Le Groupe Rougier est une entreprise française spécialisée dans la commercialisation de bois et la production de panneaux à base de bois.
Plan de l'usine !

Bienvenue chez Rougier !

Arrivée des grumes !

La construction de la première usine a eu lieu en 1923 à Niort. En 1930, la deuxième usine a marqué les premiers liens avec l'Afrique puisqu'elle était destinée à la production de contreplaqués à partir d'okoumé importé du Gabon.

Cela déboucha au Gabon sur les premières exploitations forestières en 1952 et la production d'okoumé déroulé en 1966.
Le travail commence !

L’usine de déroulage se situe à Owendo, une commune située au Sud de Libreville.


Nous avons pu la visiter lundi dernier. L’entreprise est située au bord d’un affluent du Komo car au début de l’exploitation le transport du bois se faisait par voie navigable maintenant ce sont les camions qui ont pris le relais et qui déchargent leur cargaison quotidiennement.

Cette société dispose aussi désormais d’une certification « développement durable » et, pour faire simple, elle exploite les arbres qu’elle a plantés.

Sciage !
Un chiffre est surprenant : il y a un ou deux prélèvements d’arbres par hectare tous les 25 ans. Je vous laisse imaginer la superficie des concessions (plus 1 millions d’ha) soit malgré tout encore un abattage d’une centaine d’arbres par jour.
Ecorçage !



La chaîne commence par le découpage des troncs en petits morceaux de 2 mètres (1500 kg) qui font l’objet d’une première opération de nettoyage, l’écorçage.


Passage au "taille-crayon" !


Puis les troncs sont amenés jusqu’à un « taille crayon » géant qui les découpe en une fine lamelle continue d’un seul tenant. Ce long morceau est ré enroulé pour passer ensuite à la phase de séchage.



Séchage !






Découpage en tranche !

Une fois prêt à l’emploi le rouleau de bois passe par une machine à découper qui permet d’obtenir en sortie de processus des planches qu’il va falloir encore sécher un peu puis l’opération de collage va commencer.
Collage !

Une pile ainsi faite passe ensuite sous une énorme presse.

Passage à la presse !
Puis le contreplaqué commence à prendre forme et une fois usiné il va être estampillé « Rougier », porté des inscriptions relatives à la traçabilité des prélèvements (on peut savoir quel arbre a été utilisé et de quelle parcelle il provient) et mis en conteneur pour rejoindre l’Europe.

Maintenant on en sait plus sur la fabrication du contreplaqué !

Empilage !
Prêt à partir !