lundi 2 mars 2015

Les Monts de Cristal ! (épisode 2)

Après cette première nuit et un petit déjeuner copieux (pain, confiture, café, omelettes), nous avons rendez-vous avec notre guide, Jean-Louis qui a prévu de nous emmener voir une cascade située à proximité de notre site.
Sentier arboricole !

Béa dans les herbes !
 5 mn de voiture et nous voilà au point de départ. Nous pénétrons dans la forêt épaisse par un petit sentier bien marqué puis traversons une zone de hautes herbes avant de parvenir sur un petit escarpement rocheux situé à mi-hauteur de la cascade constituée de deux ressauts.

La cascade est proche !
Attention, les rochers sont glissants et quelles que soient les chaussures utilisées nous avons l’impression d’être sur de la glace.

L’eau a sculpté la roche et en ce moment le débit est bas, nous sommes à mi-chemin entre la retenue d’eau et la centrale. Lors de la saison des grosses pluies la cascade tombe directement du sommet et évite le 2° ressaut, cela doit être très impressionnant !
Pierres taillées !





Retour au 4 X 4 pour poursuivre notre périple vers le nord et rejoindre le barrage de Tchimbélé qui est le plus imposant.

Petit pont de bois !
La piste est toujours aussi roulante mais en contrepartie la poussière se soulève allègrement aux passages des véhicules.

La particularité de cette portion de route est qu’elle s’élève progressivement puis les pourcentages vont être de plus en plus importants, jusqu’à 14%. 
Piste de latérite !


Parcours vallonné !
On va même franchir un col situé à plus de 700 m pour terminer notre expédition à environs 550 m. Des vrais montagnes russes très agréables à escalader en 4 x 4 et bien sûr par temps sec.

Après avoir parcouru ainsi plus de 40 kms, nous arrivons un peu avant midi au barrage et profitons de la présence des personnels pour en faire la visite.

Lac artificiel !

Cette fois nous allons plonger au cœur des installations.

Présentation de la salle des commandes, descente de plus de 100m dans les entrailles en ascenseur pour atteindre les alternateurs géants qui produisent cette électricité tant demandée et découverte du tunnel de 800m de long qui permet un retour jusqu’à la zone vie de la centrale.
Poste de commande !

Au coeur du système !

Le tunnel !
Sans être technicien du domaine cette visite fut particulièrement intéressante et nous a permis de bien comprendre le fonctionnement de ce type d’installation et surtout l’enjeu majeur qui se joue dans cette magnifique vallée gabonaise.
Coin restauration !
Nous rejoignons maintenant la zone de restauration des personnels pour y prendre notre repas de midi. On nous a préparé une belle table sous le porche extérieur du bâtiment principal et nous allons y passer encore un bon moment de convivialité.
Jardin des orchidées !
 Il est temps de prendre la route du retour car nous dormons encore une nuit à Kinguelé.  Auparavent nous passons par le petit jardin aux orchidées qui présente des dizaines d’espèces et ressemble comme deux gouttes d’eau à celui que nous avions découvert à Sao-Tomé. Malheureusement ce n’est pas la période des fleurs !

Attention danger !
Piste !
Encore quelques kilomètres de pistes supplémentaires et la pluie se met à tomber, il fallait bien que cela arrive un moment ! Tiens ! Voici le seul panneau que nous allons rencontrer sur les 80 kms parcourus sur piste. Bizarre, mais il me semblait que tous les autres ponts étaient aussi des voies uniques ?

La pluie cesse quand nous arrivons à notre prochain lieu à visiter.
Descente glissante !

Merveille de la nature !
Il s’agit d’une autre cascade mais cette fois pour y accéder il va falloir faire preuve de beaucoup d’équilibre et d’endurance car il va falloir descendre plus de 50 m de dénivelée en empruntant un sentier de latérite où nous pouvons glisser à chaque pas. Sportif mais le spectacle au bout du chemin en vaut la peine.

J’oubliai de dire qu’il fallait aussi faire attention à ne pas mettre la main sur les premières branches qui se sont offertes à nous dès le départ car elles portaient de magnifiques espèces de « formicidaés » autrement dit des fourmis noires non dangereuses certes mais à la morsure douloureuse. Je rassure tout le monde, personne n’a été mordu !
Formicidae !

Presque arrivé !

Cascade !
Il faut maintenant remonter la pente ce qui n’est pas une mince affaire non plus mais c’est encore un bon moment de passé. La pluie se met de nouveau de la partie au moment où nous atteignons les véhicules mais elle n’est pas  suffisamment violente pour gêner la conduite et par contre elle supprime toutes poussières.

Retour à Kinguelé pour le repas du soir non sans avoir visité la centrale électrique  mais cette fois-ci de façon plus synthétique.

Dernière visite !
Encore une nuit dans le parc et c’est le retour sur Libreville.

dimanche 1 mars 2015

Les Monts de Cristal ! (épisode 1)

Il existe de nombreuses aires protégées au Gabon et c’est en 2002 que fut officialisée la création des 13 parcs nationaux actuels. Après celui d’Akanda (arboretum Raponda Walker) puis de Pongara (Nyionié et la Baie des tortues), nous poursuivons nos découvertes du pays en nous rendant dans le parc des Monts de Cristal.

Le parcours !
Situé dans la province de l’Estuaire, il est constitué d’une forêt ancienne peu perturbée par l’homme. Cela en fait une des zones les plus diversifiées d’Afrique pour les plantes et les papillons ;  orchidées et bégonias y sont normalement abondants  mais nous ne verrons pendant notre court séjour que des jeunes pousses d’orchidées, pour les fleurs il faudra revenir. Nous allons aussi pénétrer dans un massif montagneux car les sommets dépassent les 1000 m.

Mbolo !
L’autre intérêt de ce parc et pas le moindre est qu’il abrite 2 barrages hydroélectriques de la Société d’Energie et de l’Eau du Gabon (SEEG) fournissant à eux seuls plus de 40% de l’électricité de la capitale, Libreville.

Notre « expédition » va durer 3 jours pour faire la route tranquillement et visiter les barrages. L’accès à ce parc nécessite 2 autorisations, l’une des parcs nationaux qui nous fournira un guide pour les 3 jours et l’autre par la SEEG pour utiliser leurs infrastructures « hôtelières » (2 logements de 3 chambres chacun avec sanitaire et douche sur le site de Kinguelé et la restauration collective prévue pour les employés des sites).

Nous prenons la route le vendredi vers midi et après 75 km de bitume nous quittons la nationale 1 au niveau du village de Ndounieng pour prendre une piste de latérite que nous ne quitterons plus désormais. Il nous a fallu 1h30 pour faire ce tronçon et nous nous arrêtons sur le bord le la piste pour prendre un repas tiré du sac.
La piste !

Fil conducteur !
 C’est parti pour 43 km de piste très carrossable que nous allons parcourir en près de 2 heures, pauses comprises. Notre fil conducteur sera la ligne à haute tension et parfois la rivière. Le terrain est couvert de végétation luxuriante aux multiples teintes vertes qui contrastent avec le rouge de la piste. Parfois des petits ponts de bois nous obligent à ralentir mais rien de difficile.

Piste et poussière !
Nous arrivons en fin de journée au site de Kinguelé, au niveau de la centrale électrique, de la zone d’habitation et de restauration. Nous prenons possession de nos logements, y déposons nos affaires et signalons les petits problèmes que nous rencontrons et qui seront vite résolus : pas de lumières dans les chambres.


Vue de la zone de restauration !



Béa au barrage de Kinguelé !
Comme il fait encore suffisamment jour une visite du barrage qui alimente la centrale est organisée et nous reprenons les 4 X 4 pour trois kilomètres de piste et 100 mètres de dénivelée. Arrivés sur place nous franchissons la retenue d’eau grâce une passerelle métallique avec nos véhicules pour rejoindre la prise d’eau et l’entrée du tunnel d’alimentation qui amène l’eau au dessus de la centrale.  Le personnel de l’usine qui nous a accompagnés nous fait une démonstration de ramassage des branches et autres troncs qui encombrent parfois la prise d’eau (opération à effectuer tous les 2 jours) puis nous rejoignons le bord principal de la retenue d’eau qui permet de vider le trop-plein dans la rivière. En ce moment la chute d’eau est faible mais la saison des pluies qui commence devrait permettre une remise à niveau du lac.
La retenue d'eau de Kinguelé !

Le jour tombe vite et il est temps maintenant de reprendre nos véhicules pour rallier le site principal et prendre un repas bien mérité. Le réfectoire est très correct, une table nous est réservée et nous avons un buffet à notre disposition (poisson et côte de porc en plat principal accompagnés de riz et de manioc).

Retour à la chambre pour une première nuit au sein de ce parc.
Centrale de Kinguelé le soir !

jeudi 19 février 2015

Conférence de l'écrivain Janis Otsiémi !

Vendredi 13 février je suis allée assister à une conférence à l'Institut français de Libreville. Cette conférence était menée par un jeune écrivain gabonais, JANIS OTSIEMI. J'ai pu le rencontrer, voici son histoire !

Janis OTSIEMI !

Dédicace !

Janis Otsiemi est né en 1976 à Franceville, au Gabon où il vit.

Il a grandi dans les "États-Unis" d’Akébé, un gros bidonville de la capitale où la vie est assez rude. Au début, il voulait décrire la vie dans les bidonvilles pour ses amis. Aujourd’hui, il utilise les ficelles du polar pour donner sa vision de la société gabonaise
Il est aussi poète et essayiste. Son dernier roman intitulé Le Chasseur de lucioles est paru en février 2013.

En 2000 à l’âge de 24 ans il a publié son premier roman sous le titre « Tous les chemins mènent à l’autre ». Ecrit dans un style lyrique et poétique, le roman traitait de la relation entre soi et autrui.

A 36 ans, il est l’auteur déjà de 9 livres, dont plusieurs romans noirs qui décryptent la société et le crime à Libreville, dans une langue française qu’il honore et revigore avec talent.
Il a publié des essais et documents politiques sur son pays le Gabon avant d’être remarqué en France pour ses 4 romans policiers publiés aux éditions Jigal.

- African tabloïd - 2013
- Le chasseur de lucioles - 2012
- La bouche qui mange ne parle pas - 2010
- La vie est un sale boulot - 2009

Il y dépeint dans une langue inventive et fleurie et un style extrêmement dynamique, une société gabonaise en proie aux plaies récurrentes de l'Afrique : misère, corruption, trafics en tous genres; mais il met aussi en valeur l'extrême vitalité de ce pays. Dans son dernier titre "African tabloïd", il raconte l'assassinat d'un journaliste à Libreville, à un an des élections, et met en scène cette ville trépidante où tout peut arriver. 

Lors de la conférence, il nous a délivré des expressions particulièrement truculentes voire osées que je vous fais partager avec un grand plaisir :

- Avoir un long Bic (avoir fait des études universitaires)
- Chercheuse de vie en DVD (prostituée avec le Dos et le Ventre Dehors)
- Des mange-mille (policiers qui rackettent les automobilistes - mille = 1000 FCFA)
- Avoir chié dans la bouteille (passer un sale quart d'heure)
- Devenir un Michelin (prendre de l'embonpoint)

Attention pour les enfants.....

- Coulisser une adolescente (Avoir des relations sexuelles)
- Faire manger du pain sec (refuser d'avoir des relations sexuelles)


Je pourrai vous en citer plein encore mais je vous laisse le soin de les découvrir vous-même si un jour vous avez l'occasion de lire un de ses livres.

lundi 9 février 2015

La Baie des Tortues

Traversée de l'estuaire !
Samedi 7 février – 8 h du matin - nous bouclons notre sac et rejoignons la base nautique de Michel Marine pour embarquer à bord d’une pirogue à moteur direction la Baie des Tortues. C’est parti pour 30 mn de traversée plein ouest de l’estuaire du Gabon.
Arrivée sur la plage !



Coktail de bienvenue !
Nous atteignons la Pointe Denis que nous contournons et nous naviguons désormais sur l’océan. De ce côté la mer est un peu plus agitée mais il reste à peine 5 mn de navigation à une encablure (1/10° du mille marin pour les puristes) d’une plage de sable blanc.

Nous apercevons les premières cases et nous accostons sur un ponton mobile qui se soulève au gré des mouvements de la houle. Encore un petit effort et nous atteignons une plage immaculée où nous sommes accueillis par les personnels de ce petit complexe hôtelier avec un cocktail. Bienvenue à la Baie des Tortues pour un week-end de 2 jours.
Plage de sable blanc !
Ce complexe est situé dans le parc national de Pongara, une aire protégée constituée de forêt, savane et lagune. Dépaysement garanti !
Pontons !
La partie hébergement est constitué de bungalows magnifiquement décorés couleur locale reliés les uns aux autres par des pontons de bois nous permettant de surplomber des espaces sablonneux fleuris et agrémentés de sculptures imposantes d’animaux tels des buffles, gorilles, girafes et bien sûr les éléphants.
Notre case !



Léonnnnn !
Mais de temps en temps c’est un volatile bien vivant qui nous surprend par son cri caractéristique « léooooonnnnnn » je veux parler d’un paon. Ils sont nombreux et errent sereinement au milieu  du complexe jusqu’à grimper sur les toits.

La vie est belle !
Quand à la plage, elle est tout simplement superbe et de très nombreux aménagements sont mis à notre disposition. Nous allons bien en profiter et les baignades vont se multiplier tout ce week-end.
Quand à la restauration, elle est digne d’un grand restaurant et la carte variée va nous permettre de passer de très agréables moments à table, au hasard gambas, magret de canard, carpaccio de poissons, filet de bœuf…

Lagune !
Nous ne sommes néanmoins pas venus ici juste pour le farniente mais pour continuer notre saga « reptilienne » car après avoir eu la chance inouïe d’assister à la ponte d’une tortue  luth il y a deux mois lors de notre sortie à Nyonié nous espérons assister cette nuit au spectacle des bébés tortues qui tenteront de rejoindre l’océan. On peut toujours rêver !
Passage humide !


Lianes décoratives !

Fourmis au travail !
En attendant nous allons nous promener le long de la longue plage puis en fin de journée nous avons programmé une sortie en forêt avec un guide.

Empreinte d'antilope !
Epine de fromager !
Nous ne verrons pas d’animaux particuliers comme un éléphant ou une antilope (seulement des empreintes) mais le guide va nous montrer des espèces végétales et leurs caractéristiques comme des fougères aux feuilles acérées, les fruits de certaines lianes appréciés par les singes ou encore la sève de l’Okoumé qui s’enflamme facilement et sert à purifier l’air et éloigner les moustiques.


La balade va durer 1 h 45 au milieu d’une végétation dense et parfois très humide.


Aigle palmiste !



Il est 22 h et nous profitons encore de la quiétude du lieu en prenant un dernier café sur une terrasse qui domine la plage avec pour bruit de fond le son des vagues.


Nous décidons alors de finir la soirée en remontant la plage à la recherche de traces de tortues. Nous cheminons ainsi plus de vingt minutes à la lueur d’une lune pâle et de deux frontales  lorsque l’improbable se produit : nous apercevons une première tâche sombre sur le sable devant nous à une dizaine de mètres, puis une deuxième, une troisième et une quatrième. Nous n’osons y croire mais ce sont bien des tortues, des bébés tortues d’une dizaine de centimètres de long qui tournent en rond sur le sable à la recherche de l’océan. La chance nous sourit encore !
Où est la mer ?

Elles errent ainsi à moins de 5 mètres de la mer mais semblent désorientées et les crabes ne sont pas loin aussi nous décidons de leur donner un coup de pouce et les amenons à l’océan.
Sortie du nid !


En cherchant aux alentours nous finissons par trouver une sortie de nid et apercevons encore quelques bébés qui tentent de sortir à grands coups de nageoires, quels efforts pour atteindre la mer. Nous allons les aider aussi car il est évident que peu d’entres eux vont s’en sortir vu le nombre de crabes qui rodent et qui ont déjà fait des ravages autour du lieu de ponte.

Il n’y a plus de tortue à sauver aussi nous rejoignons nos cases avec le sentiment d’avoir encore vécu un moment exceptionnel.

Après une nuit bercée par le bruit des vagues nous profiterons encore pleinement de la plage avant de rejoindre Libreville en fin de journée.


Encore un super week-end !

lundi 2 février 2015

Arts et traditions !

Libreville possède son Musée National des Arts et Traditions (MNAT). Inauguré en 1967 à son emplacement actuel, il est le résultat de collectes effectuées à partir de 1954 sur l’ensemble du territoire gabonais. Plus de 2500 objets et enregistrements sonores sont aujourd’hui répertoriés et leur mise en valeur lors d’expositions temporaires permet la découverte de la culture gabonaise.
J’ai eu l’occasion de m’y rendre récemment pour voir l’exposition « A la découverte des masques du Gabon ».

Les masques traditionnels ont toujours tenu une place importante au sein des cultures gabonaises. Chaque ethnie a les siens, dédiés à des cérémonies variées mais toutes importantes dans le rythme de vie de ces populations.
Les couleurs appliquées sur les masques respectent des codes symboliques précis qui diffèrent d’une ethnie à l’autre. Les couleurs fondamentales sont le blanc, le rouge et le noir.

  • Le blanc symbolise les fantômes, les revenants, le pays des morts, l’au-delà. Il représente également l’innocence, la pureté.
  •  Le rouge vif est la couleur de l’initiation, de la naissance. Il symbolise les menstruations, la femme, la fécondité, la renaissance dans l’autre monde.
  •  Le noir représente l’obscurité des ténèbres et la malveillance. Utilisé en « aplat » (désigne une surface de couleur uniforme de même nuance et même puissance), il représente la matérialité. A l’opposé du blanc qui représente l’invisible, le noir représente le visible, le monde profane.


Voici une présentation de 3 des nombreux masques existants.




Masque MUKUDJI

Originaire du groupe ethnique Punu dans la région de la Ngounié (sud du Gabon), ce masque a pour but d’apaiser les esprits des belles jeunes filles mortes sans avoir pu prendre plaisir à la vie. Il se produit lors de la danse « Mbwanda », il est aussi utilisé dans les villages lors des cérémonies de divertissements diurnes tels que la naissance de jumeaux.

Il est haut de 18 cm et large de 36, il est en bois tendre et raphia, il est composé d’écailles (signe d’eau) et de  scarifications disposées en losange (27) :
  •   9 frontales
  • Masque MUKUDJI ! 
  •  18 temporales (9 de chaque côté)

Une interprétation voudrait que le chiffre 9 corresponde aux 9 clans que comprend l’ethnie.
4 éléments caractérisent ce masque : Coiffure – Scarifications – Natte – Echasses
  •  La lourde coiffure de tresses en coque, telle que portée autrefois par les femmes Punu, traduit le statut social de la femme (mariée – veuve – mère de jumeaux – femme engagée)
  • Les scarifications placées sur le front et les tempes en losange sont des transpositions plastiques d’écailles de poisson. Elles confirment l’origine aquatique du masque. Au nombre de 9 elles symbolisent la séparation des 9 clans d’origine Punu sur les rives du Congo.
  • La natte serait une représentation du pont mythique qui sauva le peuple Bajag lors de la traversée des eaux tumultueuses du Congo.
  • Les échasses d’origine pygmées, rappellent un contrat passé entre les Punu et les Pygmées. Les pygmées équipés de leurs échasses ayant volé régulièrement des victuailles aux Punu, durent en échange d’une levée de sanction révéler le secret de la marche sur échasses.

Les échasses ont également pour signification « sublimer et élever la femme ».
Le danseur qui  porte le masque monté sur échasses, symbolise l’autorité. Il tient dans ses mains 2 chasses mouches, symbole de sagesse et d’autorité, qu’il agite continuellement au son des tambours et des trompettes.


Masque BODI
Ce masque est originaire du groupe ethnique Powé dans la province de l’Ogooué-Lolo (Gabon).

Masque BODI !
La partie supérieure du masque mesure environ 1 mètre et sa circonférence est de 2 mètres. La hauteur jusqu’à la coiffure de plumes correspond à la taille moyenne d’un homme (environ 1.60m).
Il est fabriqué en raphia et en musète (liane qui pousse dans la forêt primaire). Les tissus de couleur rouge et noire qui en couronnent la partie supérieure sont constitués de raphia coloré et sont ornés de coquillages. Les plumes placées sur la tête sont celles de l’aigle appelé « Mbéla » en Powé.

Ce masque est l’affaire des hommes, il est arboré le soir dans le village au cours des cérémonies organisées à l’occasion d’un enterrement ou de la venue d’une personnalité importante.
Il est utilisé aussi pour protéger des sorciers les enfants d’une femme qui en a perdu en bas âge.
Les fibres du masque sont ramassées et attachées aux enfants qui ne sont pas présents à la cérémonie pour les protéger.



Masque EKEKEK

Masque EKEKEK !
Originaire du groupe ethnique Fang dans la région du Woleu-Ntem (Nord du Gabon), ce masque a une hauteur de 48cm et une largeur 27cm. Il est blanc rouge et noir taillé dans du bois tendre, sa coiffe est faite de plumes et son costume de raphia tissé.

Ce masque est porté pour la danse du même nom « Ekekek ». C’est une danse de divertissement qui a lieu le jour dans la cour du village pour effrayer les femmes et les enfants.

Elle ne se produit qu’à cette fin, faire peur et rappeler à l’ordre les dévients sociaux et débusquer les sorciers. Les yeux énormes et tubulaires évoquent sa capacité à repérer les personnes malveillantes.




Il existerait plus d’une centaine de masques mais nombreuses sont les similitudes aussi je pourrai vous en faire découvrir d’autres à l’occasion d’un nouvel article.