dimanche 13 novembre 2016

De Moanda au parc de la Lékédi

Jour de la Toussaint 2016.

Parc de la Lékédi !
Après ce voyage en train de nuit relativement confortable, nous sommes désormais pris en charge par la société SODEPAL qui gère le parc privé de la Lékédi.

Industrie du manganèse !

transport du manganèse depuis la mine !










Dès la sortie de la gare nous passons devant les installations industrielles d'extraction du manganèse car nous sommes ici au cœur de la région minière de Moanda. Découvert en 1951, le gisement est exploité depuis 1962.

Pendant trente années le manganèse sera transporté grâce à un téléphérique de plus de 70 km qui reliait alors Moanda à Mbinda en république du Congo d'où il rejoignait ensuite  le port de Pointe Noire en train. La construction du Transgabonais permet désormais au Gabon d'être totalement autonome.
L'auberge du Mont Moanda !
Moanda - fontaine publique !

Après environ 15 km nous arrivons au centre de Moanda et quittons la nationale 3 pour nous diriger sud-ouest vers la ville de Bakoumba où se situe notre site d'accueil pour les visites.




Il nous reste 50 km à faire dont une bonne vingtaine de piste en latérite aussi nos chauffeurs nous proposent une petite halte technique juste à la sortie de la ville dans une petite auberge sise au pied du mont Moanda. C'est une escale bien agréable et elle sera l'occasion de prendre en photo de très nombreuses variétés de papillons.

Papillon !
Nous reprenons la route et nous retrouvons un paysage de forêt tropicale dont la luxuriance est mise en valeur sous l'effet de la pluie. La route goudronnée fait bientôt place à la latérite et après les belles lignes droites du début de parcours nous faisons maintenant de la montagne russe. Nous apercevons bientôt le panneau de la SODEPAL qui indique l'entrée du parc mais il nous reste encore 8 km à parcourir.
Entrée du parc !

Eglise de Bakoumba !

Maquis !
8 h 30. Enfin nous arrivons à Bakoumba et après avoir rapidement pris possession de nos chambres nous investissons la salle à manger extérieure pour prendre un réconfortant petit-déjeuner.
Petit-déjeuner de bienvenue !




Prêt pour un plongeon ?
La structure d'accueil est plutôt pas mal mais comme souvent le manque d'entretien est flagrant et on se met à imaginer combien le site devait être agréable quelques années auparavant. Piscine, cours de tennis, jeux pour enfants et même un vivarium ont eu leurs temps de gloire mais ça c'était avant...

Hotel Impala !
On n'est pas là pour le farniente et il est déjà 10 h quand nous embarquons en 4 X 4 pour les premières visites de la matinée. Nous sommes 8 à monter à l'arrière du pick-up et il n'y a que 6 places assises de prévues, qu'à cela ne tienne, deux fauteuils en osier sont immédiatement apportés et dorénavant je vais être au plus prêt du spectacle "confortablement" assis au ras de la caisse. Au programme un petit safari et le pont des chimpanzés.

Départ en safari !

Autrefois traversé par le fameux téléphérique, le parc est un bel exemple de reconversion de site industriel. Entièrement fermé il fait environ 14 000 hectares et est composé de modules que nous rejoignons par des pistes et des barrières fermées que nous devons franchir les unes après les autres. Il y a même des zones protégées par des clôtures électrifiées, on se demande bien pourquoi ? Au cœur du parc est même en train de se construire un ensemble de bâtiments destiné à la mise en oeuvre d'un projet de formation d'éco-gardes.
Accès aux modules !
Il faut aussi savoir qu'une activité de pisciculture a été mise en oeuvre et que le parc produit ainsi du Tilapia grâce à des étangs en nombre et à une température élevée toute l'année.

Elevage de tilapias !
La début du circuit se déroule tranquillement et les premiers animaux à apparaître devant nous sont des impalas, antilopes non autochtones importées de Namibie;  nous pouvons les approcher facilement et manifestement notre présence n'a pas l'air de les déranger. Nous poursuivons la visite et notre chauffeur nous emmène cette fois près des buffles qui ne nous manifestent que peu d'intérêt, tant mieux cela permet d'être au plus près d'eux et de profiter d'un spectacle vivant dont nous ne nous lassons jamais.
Impalas !

Buffles !

Même pas gêné !
Enfin derniers animaux à apercevoir, des potamochères, mais là c'est une grosse déception car les pauvres sont encagés. Bien sûr l'enclos semble suffisant mais quel dommage ! Nous aurions préféré les voir en liberté même s'ils devaient être plus loin de nous.
Potamochères enfermés !
Et maintenant le clou du spectacle de la matinée, le fameux pont métallique au dessus de la canopée qui doit nous permettre de voir les chimpanzés dans leur milieu naturel. Et pour les voir dans leur milieu naturel et bien on va très bien les voir !

On aurait du se méfier !

365 m de pont en métal !
Construit avec les câbles de l'ancien téléphérique, c'est le plus grand pont suspendu du Gabon, Long de 365 m, il passe au-dessus de la vallée de la rivière Mouila qu'il surplombe de 30 m en son point le plus haut.
Jusqu'ici tout va bien !
Nous pénétrons tout d'abord dans le premier enclos fermé qui permet d'accéder à la structure métallique puis en colonne nous accédons à cette majestueuse passerelle que nous allons emprunter, le guide nous récupérant à son extrémité opposée. Nous avançons d'une dizaine de mètres et le pont s'élève progressivement par rapport au sol lorsque nous passons au-dessus de la clôture qui permet de garder les primates dans leur zone protégée. Les chimpanzés sont d'ailleurs rassemblés près de ce grillage car les éco-gardes leur ont apporté des bananes qu'ils dévorent avec appétit. De la sorte nous sommes juste à leur verticale, 2 à 3 mètres au-dessus et nous pouvons alors les photographier en toute tranquillité. 
Pique-nique en famille !

Chimpanzé tranquille !
Chimpanzé gourmand !

Y-a un problème ?
il va y avoir un problème !
Pour une raison que j'ignore toujours, il y a néanmoins un mâle grisonnant, nommé Tarzan, qui s'agite particulièrement en vociférant et en tapant le sol avec un bâton. Du haut de notre perchoir, la scène est cocasse et ferait presque rire jusqu'à ce que l'individu mal luné prenne son élan et... réussisse à s'accrocher à la passerelle. Inutile de dire que personne ne rit plus car, toujours en criant, le primate bondit avec une aisance déconcertante pour se retrouver en une fraction de seconde au milieu du groupe sur le pont. Affolement compréhensif, petit mouvement de panique et pendant ce temps le chimpanzé toujours énervé évolue parmi nous, nous évite avec adresse et finit par se calmer.


Mais il est où ?

Le groupe est désormais séparé en deux et je me retrouve à devoir rebrousser chemin avec Yannie tandis que les autres membres poursuivent la traversée en se demandant si le singe ne va pas revenir vers eux. Le primate semble calmé et "joue" un peu avec nous en revenant dans le dos de Yannie qui me fait face à environ 5 m. Une fois de plus il l'évite sans effort en s'agrippant au bord du pont pour se retrouver alors face à moi. Je décide de lui tourner le dos et il passe également à côté de moi sans me toucher. Il est très "joueur" car il me fait de nouveau face. Je me retourne encore une fois et rejoins Yannie qui fait alors aussi demi-tour. C'est ainsi que nous reprenons le chemin du retour et je ne me doute pas encore que le singe nous suit tranquillement avant de sauter du pont pour nous doubler en marchant sur la terre ferme et rejoindre la sortie du parc car la porte est entrouverte et il a du la repérer.

Vers la liberté !
Pour le chimpanzé, c'est la voie vers la liberté qui s'offre à lui aussi d'un mouvement d'une grande violence il ouvre le portail métallique qu'il claque contre la clôture et sort de la zone protégée, à lui les grands espaces de la forêt tropicale. Mais il n'en a pas encore fini car la vue du pick-up garé juste devant la porte a le don de le remettre en colère et il se jette sur le plateau arrière sur lequel il tente d'arracher les sièges, pauvres fauteuils en osier ! il en projette un à terre et s'enfuit avec le deuxième non sans avoir également chapardé le chapeau et le gilet de Yannie restés à l'arrière du véhicule. Heureusement que le guide a eu la présence d'esprit de mettre à l'abri nos sacs dans la cabine !

Nous profitons de la fuite du chimpanzé qui s'est éloigné d'une cinquantaine de mètres pour rejoindre le 4 x 4 et nous y enfermer. Un éco-garde appelé à la rescousse parvient à calmer notre Tarzan mais c'est insuffisant pour le convaincre de rentrer dans son enclos, il laisse sur place fauteuil en osier, chapeau et gilet et cette fois s'enfuit définitivement. Nous partons maintenant récupérer les autres membres du groupe.
Qu'il est long le pont !
Pendant ce temps les autres compères ont poursuivi "tranquillement" leur interminable traversée et ont pu admirer la canopée enfin peut être pas complètement tranquillement car arrivés au bout du pont nous les retrouvons très silencieux près de la porte de sortie qui est fermée à clé en attendant le guide. Ils sont donc encore dans la zone protégée et nous apercevons nettement deux chimpanzés le long de la clôture à environ cinquante mètres d'eux. Nous comprenons mieux leur attitude calme et les minutes précédant leur délivrance ont du paraître bien longues comme la traversée d'ailleurs.
Un peu de canopée !

Tout est bien qui finit bien !

Il est temps de reprendre le chemin de l'hôtel que nous atteignons vers 13 h et vous imaginez sans peine le sujet de discussion que nous allons avoir tout au long du repas. 

14 h 30. les héros reprennent la route de l'aventure et se séparent, cette fois volontairement, en 2 groupes pour des raisons de logistiques. L'un va se rendre à l'île aux gorilles et l'autre va essayer de rencontrer les mandrills. En ce qui concerne les gorilles, le projet repose sur un partenariat initié en 1987 entre le Gabon et la fondation britannique Aspinall dont l'objectif est la protection des espèces menacées. A ce propos elle a également un projet majeur au Congo voisin. Quand aux mandrills, il s'agit d'un projet avec le CNRS qui étudie cette population de primates en ayant notamment pu poser sur 3 d'entre eux des colliers émetteurs ce qui permet de les géolocaliser et de les approcher.

Géolocalisation des mandrills !
Je suis du côté des mandrills et malgré de nombreuses tentatives nous ne pourrons jamais les approcher. Il semble qu'ils soient sortis de la zone qui nous est accessible, dommage ce matin ils ont été aperçus par les autres visiteurs du parc. J'espère que l'équipe "gorilles" aura plus de chance. Il est 16 h 30 quand nous reprenons le chemin du retour et le guide nous propose de nous rendre aussi sur l'île aux gorilles car nous avons encore le temps. 
Embarquement !
Nous quittons bientôt la piste principale et descendons à travers la savane jusqu'à atteindre la lisière de la forêt, là nous partons à pieds et progressons le long d'une sente qui nous conduit plus bas au bord d'une rivière où se trouve amarrée une barque. Nous montons à bord et le guide nous approche en douceur de la zone qui abrite les grands singes. Ils s'agit d'une île crée artificiellement suite à la réalisation d'un barrage. De la sorte les gorilles disposent désormais d'un sanctuaire et comme les éco-gardes leur apportent régulièrement des compléments alimentaires, ils ne sont pas trop farouches et se laissent approcher. Nous gardons bien sûr nos distances et il est hors de question d'aborder sur leur territoire. 
Végétation luxuriante !
Il nous faut à peine cinq minutes de navigation pour apercevoir leur terrain de jeu et bientôt des bruissements de feuilles attirent notre attention. Depuis le temps que j'en rêvais, j'aperçois enfin le grand singe. Après le chimpanzé du matin, voici le géant des primates impressionnant de puissance.
Enfin le grand singe !


Gorille !

Gorille !
Nous pouvons en apercevoir trois très distinctement car notre guide a eu la bonne idée d'amener des bananes. Pendant le festin d'autres singes apparaissent mais ils devront attendre leur tour, il s'agit de Cercopithèque Cephus dit "Moustac" à cause de leur moustache blanche ou bien de Cercopithèque Nictitans ou "Clown" pour leur magnifique nez blanc. 
Le clown !
Moustac !

Nous pourrions rester des heures devant un tel spectacle mais il faut quand même penser à rentrer. En remontant le sentier le guide attire notre attention sur une carcasse de pangolin géant qu'une panthère a dévoré ce matin, rassurant !
Carcasse de pangolin géant !
Le premier groupe a aussi pu voir les gorilles et il est déjà à l'hôtel lorsque nous y parvenons à notre tour. Pour l'anecdote il a fallut déménager une famille dans un autre logement car à 18 h toujours pas d'eau et d'électricité de disponible,

Un bon dîner et tout le monde au lit de bonne heure car depuis lundi 19 h nous n'avons pas beaucoup dormi et demain nous avons une longue journée puisque nous allons rejoindre l'autre parc situé à près de 200 km. 

La nuit devrait être bonne mais les fortes émotions de ce jour vont sans doute un peu perturber le sommeil et certains vont sûrement rêver de Tarzan ou .... de Jane.



samedi 12 novembre 2016

De Libreville à Moanda

Lundi 31 octobre 2016.

Les vacances de la Toussaint viennent de commencer et pour nous c'est le jour du grand départ pour Moanda, ville du Haut-Ogooué, dernière gare avant Franceville. Nous chargeons le véhicule, allons au Camp Baraka retrouver les autres membres de l'expédition et rejoignons la gare d'Owendo, point de départ de notre périple car nous allons prendre le Transgabonais.


Oups !
Nous empruntons la voie express à partir du carrefour de la FOPI et à peine 3 km après nous devons déjà ralentir car un bouchon s'est formé avant d'arriver à l'échangeur de Lalala. Il semble qu'un véhicule soit en panne sous le pont et au fur et à mesure que nous nous rapprochons nous devinons l'objet de ce ralentissement, un camion transportant un tractopelle s'est tout simplement encastré sous l'ouvrage d'art, le chargement dépassant la hauteur autorisée.



On passe l'obstacle sans difficultés et on reprend sereinement la route de la gare. Sur le moment on n'a pas fait plus attention à cet événement mais avec du recul on aurait du se dire que c'était peut-être l'indice d'un voyage pas comme les autres...(LOL).


Voyageurs "VIP"
L'arrivée à la gare est toujours un spectacle réjouissant avec sa noria de taxis et le déversement continu des personnes et des bagages qui s'amassent progressivement devant le hall d'entrée. De notre côté nous rejoignons le salon VIP et découvrons rapidement que notre petit groupe de 9 voyageurs constituera l'unique clientèle de cette catégorie de transport.

Canapés très confortables, climatisation, boissons à volonté, tout est fait pour tenir tranquillement pendant les 2 heures qui nous séparent encore du départ prévu à 18 h 55.


Salon VIP
Jusqu'ici tout va bien mais allez savoir pourquoi tout le monde ne partage pas mon optimisme !


17 h 20. Il pleut sur Owendo et c'est le début... des ennuis !





Un employé de la gare vient à notre rencontre et nous annonce un peu gêné que le wagon VIP ne sera finalement pas disponible. Patatras ! Par conséquent si nous souhaitons poursuivre ou plutôt démarrer notre voyage nous pouvons bien sûr être déclassés en 1° classe. Bien évidemment nous acceptons cette proposition mais alors adieu le "voyage féerique en mode grand luxe" dont nous avions tant rêvé.


Je passe rapidement sur l'imbroglio  qui va suivre au sujet du remplacement des billets VIP par des 1° classes car les "cougards" du groupe peuvent désormais bénéficier de 50% de réduction (vive le bel âge) et il faut palabrer un temps certain pour obtenir le bon remboursement. Bref, à 10 min du départ nous atteignons enfin le quai  et cinq min plus tard un contrôleur nous regroupe tous ensemble dans un wagon de 1° classe à moitié vide en très bon état. 
En route !
18 h 55. Le train quitte la gare d'Owendo, les sourires sont revenus sur les visages, le voyage peut commencer et les paniers pique-nique sont déballés.
Voyager donne faim !
Au pays des songes !


L'Express prend sa vitesse de croisière et 1 h 50 plus tard nous arrivons en gare de Mbel située à 85 km. Chacun a pris ses dispositions pour la longue nuit qui s'annonce et les polaires et autres pulls ont été enfilés car comme on nous l'avait bien dit la climatisation est à fond.



Un coup de frein brusque me sort de ma léthargie et le train s'arrête à La Lopé. Il est 1 h 15 du matin. Tout le monde semble dormir. Mon prochain réveil se fera vers 5 h 10 lorsque nous ferons halte à Lastourville située au km 485. C'est apparemment une destination importante car il y a foule sur le quai dans l'attente des bagages. A ce moment là nous n'avons que 20 min de retard sur le temps de passage officiel. Tout va bien !

6 h. Tout le groupe est sur le pont après une nuit plus ou moins complète et c'est le moment de prendre le petit-déjeuner car l'arrivée ne devrait pas tarder. Le jour est levé et nous apercevons un paysage de collines et de forêts. 

6 h 30. Le train commence à ralentir et bientôt nous découvrons les bâtiments de la gare de Moanda aux couleurs si caractéristiques de la société de transport, le jaune et le bleu.
Moanda ! Tout le monde descend !
Nous sommes une petite vingtaine à descendre et déjà les chauffeurs de taxi nous interpellent mais nous n'en avons pas besoin car le parc de Lékédi a organisé notre prise en charge, enfin normalement ! En effet bien que le train ait pris trente minutes de retard, les véhicules du parc ne sont pas au rendez-vous, cela devrait nous surprendre mais non, on ne s'énerve même plus devant ce genre de situation tellement on en a déjà vécu. J'appelle mon contact local qui me confirme que les chauffeurs sont "en chemin".


Mbolo !
Chacun flâne alors dans la petite gare et profite du spectacle matinale, le premier maquis qui ouvre pendant que les toilettes restent fermées, les poules qui manquent de se faire écraser à chaque navette de taxi et les "mamans" qui attendent très patiemment un chauffeur qui voudra bien charger leurs volumineux bagages.


Qui veut prendre un petit-déjeuner ?
7 h. Nos chauffeurs arrivent pile à l'heure (il paraît qu'on les avait demandés pour cette heure là...) et nous prenons immédiatement la route qui mène à Moanda et au parc de Lékédi.

Vue de la gare !

Même si nous n'avons pas voyagé "VIP", l'expérience en 1° cl fut concluante et nous aurons fait un bon parcours Aller.  Une autre journée va pouvoir maintenant commencer ! 

samedi 29 octobre 2016

Voyage à Franceville !

Il était une fois un voyage à Franceville...

Nous serons bientôt  le lundi 31 octobre, il sera 16 h et nous prendrons la direction de la gare d’Owendo pour attraper l’Express de 18 h 50 qui va nous transporter à vive allure jusqu’à Moanda, la ville du manganèse, située à 619 km de Libreville. Je dis à vive allure car si tout va bien nous devrions arriver vers 6 h du matin soit après 11 h de voyage à la moyenne de 56 km/h. Pour rappel, lors de mon dernier déplacement à Franceville en avril 2015 la moyenne fut de 37 km/h et le voyage dura 18 h alors…

Le parcours du Transgabonais !
Mais avant de poursuivre plus avant un petit retour en arrière s’impose car la préparation de cette semaine de vacances sur les plateaux Batéké est à elle seule une expérience et puis il sera intéressant de comparer la théorie à la pratique.

Il y a plus de six mois que le projet a pris forme et la période de la Toussaint fut rapidement choisie car il nous fallait au moins 5 à 6 jours. La région de Franceville, le Haut-Ogooué,  située à l’est du Gabon, est constituée de plateaux recouverts de forêts et est frontalière avec le Congo. 2 parcs privés y sont implantés et la nature lui a offert fleuve, rivières, canyons et variétés de paysages, que de bonnes raisons pour y aller.

Jour J – 1 mois : c’est le moment de commencer à prendre les contacts nécessaires récupérés de-ci-delà grâce aux bouches à oreilles. Nous décidons d’y aller en train et de revenir en avion puis sur place nous devons gérer la visite de 2 parcs indépendants, les transferts routiers et une nuit à Franceville. Premiers appels téléphoniques pour réserver le train et l’avion et premières désillusions, c’est trop tôt pour avoir les plannings de voyage, quinze jours avant minimum. Bon alors on poursuit sa quête et on passe à la réservation des parcs. Pour le premier cela va assez vite et en plus il propose un « pack » incluant récupération à la gare, hôtellerie, restauration, visites sur place et transfert routier agrémenté de passages par des points d’intérêts comme les chutes de Poubara et le fameux pont de lianes.

Jour J – 15 jours : Toujours rien concernant le 2° parc et impossible de joindre l’hôtel que nous souhaitons à Franceville. Pas de panique ! Les plannings de transport doivent être disponibles alors occupons-nous des trajets aller-retour. Pour le train c’est chose faite assez rapidement car nous savons désormais que nous allons pouvoir être récupérés en gare de Moanda le 1° novembre. Par contre pour le retour c’est un peu plus compliqué car tout d’abord nous n’avons toujours pas d’informations quant à nos activités dans le 2° parc, l’hôtel à Franceville n’est toujours pas réservé et surtout il n’y a pas de vol le samedi, jour que nous avions prévu pour rentrer sur Libreville. On respire un grand coup et on se décontracte.

Jour J  - 7 jours : Enfin notre contact du 2° parc nous donne des informations nous permettant de planifier des dates, l’hôtel à Franceville ne répondra jamais car les personnels sont en grève et nous décidons de rentrer en train dès le vendredi soir.

Jour J – 3 jours :
  • -          Le voyage en train aller-retour :   þ
  • -          La réservation du 1° parc :   þ
  • -          Les transferts entre parcs :  þ
  • -          La réservation du 2° parc :  þ
  • -          La restauration et l’hôtellerie au 2° parc :  þ
  • -          Le retour vers Franceville :  þ

 Jour J : on reprendra le fil de l’histoire…..

dimanche 2 octobre 2016

Promenade dominicale à l'arboretum Raponda Walker !

La météo est toujours clémente et les pluies tardent à arriver aussi nous en profitons pour marcher en forêt. La plus proche est celle de l'arboretum Raponda Walker située au Nord de Libreville juste avant le Cap Estérias.

Nous connaissons bien désormais ce coin du Gabon car nous y avons parcouru tous les sentiers balisés et même les autres dont le fameux circuit rouge qui nous permet de rejoindre la mer et une plage de sable blanc après 2 h 15 de marche.
Iule !
Après les traditionnelles iules ou scolopendres d'un noir ou d'un rouge très intense, nous découvrons aujourd'hui un nouveau spécimen plus petit mais tout aussi joli. Il est bicolore jaune et noir.
Scolopendre !

Phyllobotrium pour les pros !
Sinon en matière de plantes il y a toujours autant de Phyllobotrium Spathulatum, (j'ai pas trouvé plus simple) cet arbuste qui peut atteindre 7 m de haut dont les feuilles restent toujours situées à la cime formant ainsi un véritable bouquet. Si l'on gratte un peu l'écorce alors on peut sentir une odeur très caractéristique connue de tous rappelant une crème célèbre, le camphre contenu dans le baume du tigre. En frottant l'écorce sur une surface douloureuse on peut atténuer les effets d'un léger traumatisme comme une foulure ou un coup.

Vite ! un garrot !
A propos d'arbre, nous avons aussi découvert aujourd'hui le Niové. Ce bois très dur sert traditionnellement à fabriquer des pagaies mais aussi des chevrons, des traverses de chemin de fer ou encore du mobilier. Si on le "blesse" en grattant l'écorce alors il "saigne". En effet sa sève est d'un rouge sang et se met rapidement à suinter mais pas de problème cet arbre cicatrise vite. En pharmacopée on en frotte les gencives endolories des nouveau-nés pour faciliter l'apparition des dents. 


La promenade va se poursuivre tranquillement et nous avons encore l'occasion de trouver des fruits ou des champignons inconnus.
Cerise en coque ?
Champignons !









Il est temps de rentrer et pour ne pas se perdre il suffit de suivre le panneau.

Par ici la sortie !

samedi 10 septembre 2016

Attention ! Chute de mangues !

Il y a 2 années de cela nous arrivions au Gabon. Nous voilà donc partis pour un cycle supplémentaire et par conséquent nous allons vivre notre 3° récolte de mangues !


Attention chute de mangues !

Rappelez vous nous avons sûrement dans notre petit jardin l'un des plus grands manguiers de Libreville et après l'avoir vu se couvrir de fleurs au mois d'août il nous apporte désormais ses fruits.

Dès la nuit tombée nos amies les chauves-souris envahissent le manguier et commencent leur festin. A partir de ce moment, leur agitation va favoriser la chute des fruits aidée en cela par un vent qui souffle régulièrement depuis quelques semaines. Il ne faut plus sortir dans le jardin sans un casque sinon c'est l'accident !
A la nuit tombée !

Hier soir, nous avons compté les mangues tombées en l'espace d'une heure : plus d'une centaine, et juste au niveau de notre jardin donc il en tombe bien 200 à 300 tout autour. Passé ce moment de la journée, les fruits vont continuer à tomber mais de façon plus sporadique et un bruit d'explosion nous rappelle à chaque fois que notre toiture est métallique !
Mangues en formation !

Ramasse mangues !
Au petit matin il faut aussi ramasser les mangues abîmées sinon elles vont pourrir et dégager une odeur semblable à celle du raisin fermenté. Nous aurons de toute façon à subir cette odeur car bien sûr une grande partie des mangues chutent hors de notre jardin et ne sont pas ramassées.



Nettoyage obligatoire !


Attention à ne pas oublier la toiture  sinon dès les grosses pluies la gouttière pourrait être arrachée sous le poids conjugué de l'eau et des mangues.





Bon il y a quand même un avantage, on fait le plein de vitamine C pendant le mois que va durer la récolte !


Vitamine C !

dimanche 28 août 2016

Sortie baleines

Je vais bientôt rentrer en France pour quelques semaines de congé mais auparavant je vais tenter une sortie en mer pour aller observer les baleines. L'année dernière elles étaient au rendez-vous et nous avions pu les voir au plus près du bateau mais pas de saut spectaculaire.
Alors cette fois j'espère qu'elles seront plus dynamiques mais c'est la nature qui décide.

Après plus d'une heure de recherche nous allons apercevoir le premier souffle au lointain et à partir de ce moment nous allons rester en éveil et nous nous dirigeons vers ce petit nuage de vapeur. La récompense est au bout du trajet, notre première baleine de l'après-midi.

Nous allons en voir ainsi une bonne dizaine et surtout je vais enfin vivre en direct mon premier saut. C'est vraiment impressionnant ! je ne me lasse pas de ce spectacle.

La sortie va bientôt se terminer et une dernière surprise m'attend. Arnaud propose à ceux qui le souhaitent de descendre dans l'eau afin de pouvoir nager côte à côte avec une baleine. Evidemment je ne peux pas manquer une telle occasion et c'est ainsi que je me retrouve assis à la pointe du bateau près à sauter dans l'eau. Une légère appréhension avant le grand saut car il n'y a pas forcément que des baleines sous la surface et la mer n'est pas vraiment claire donc il faudra attendre d'avoir la tête sous l'eau pour découvrir la réalité du décor sous-marin.

Le bateau est au ralenti et se maintient parallèle à la baleine, on est à une dizaine de mètres l'un de l'autre. Top départ, je me laisse descendre dans l'eau et je me retrouve en un instant la tête sous la surface et là j'assiste au spectacle fabuleux de cette énorme baleine qui ondule juste à côté de moi, merveilleux !

La dérive m'éloigne déjà et malgré sa lenteur, la baleine disparaît bientôt, mais ce n'est pas grave ces quelques secondes passées en sa compagnie resteront un moment inoubliable !

C'était ma dernière possibilité de voir les baleines au large du Gabon, quel coup de chance !