mercredi 26 avril 2017

Namibie 2017 - De Twyfelfontein à la réserve d'Etosha !

19 mars 2017.

Cette journée va nous permettre de rejoindre le parc national d'Etosha et entamer la partie "safari" de notre périple namibien.
Vue des chambres !


Vue du restaurant !

Soleil levant !

Mais auparavant encore un peu de géologie et de botanique. Nous quittons notre superbe lodge et poursuivons toujours vers le nord afin d'atteindre l'une des nombreuses forêts pétrifiées de ce territoire. La piste rejoint la C39 et maintenant direction plein Est.

Nous arrivons sur le lieu de la visite et sommes pris en charge par un guide du parc. Nous pénétrons dans la zone où se trouve les fameux arbres pétrifiés mais point de forêt à l'horizon juste le désert et quelques arbustes. En fait la curiosité géologique que nous recherchons se trouve à même le sol et consiste en quelques morceaux de troncs couchés vieux de 250 millions d'années.


Tronc pétrifié !
L'un d'entre eux attire plus notre attention car il fait une bonne dizaine de mètres de long et est en parfait état. L'effet est surprenant ! On aperçoit distinctement l'écorce et les cernes du bois. il faut se rendre compte que nous avons devant nous un morceau de roche car il n'y a plus du tout de matière végétale, tout est remplacé par du minéral sous l'action de la pression terrestre et du lessivage par une eau sédimenteuse pendant de très longues années. Un autre mystère plane autour de ces arbres, c'est leur origine. car il s'agit d'une espèce de conifères et il n'y en a point dans cette partie du territoire. Aussi une hypothèse consiste à imaginer qu'ils seraient arrivés lors d'une crue majeure et l'on cite l'Afrique de l'Ouest comme zone de départ, long chemin !

Welwitschia Mirabilis !

Avoir confiance au guide !

Welwitschia Mirabilis !
Autre curiosité mais botanique celle-là, la Welwitschia Mirabilis, plante millénaire qui doit son nom à l'autrichien Welwitsch qui l'a découverte en 1859. Si elle semble complexe elle ne comporte en fait que 2 feuilles qui poussent de part et d'autre d'une tige ressemblant à du liège. Autre particularité, les feuilles poussent très lentement mais vraiment très lentement puisqu'il semble que celles qui atteignent 2 mètres auraient 2000 ans soit un accroissement de 1 cm tout les 10 ans. Patience !

Le soleil est très présent et commence à nous brûler insidieusement, il nous faut rejoindre le camion et poursuivre la route jusqu'à Xhorixas puis encore 130 km jusqu'à Outjo où nous allons nous restaurer. C'est la dernière grande halte avant Okaukuejo, la porte d'entrée Ouest du parc d'Etosha. Nous déjeunons d'une bonne salade et de bratwursts sous une tonnelle fort ombragée.
Halte déjeuner !

Himba en ville !

Porte Ouest Etosha !
Nous sommes désormais à 120 km du parc national d'Etosha décrit comme l'une des plus belles réserves animalières de la planète. Nous nous y rendons en cet fin d'après-midi et après avoir pris possession de nos hébergements nous allons effectuer notre premier safari. Concernant notre "dortoir" pour la nuit il est tout simplement incroyable. Nous sommes dans un véritable duplex avec une chambre à l'étage qui possède un balcon avec vue directe sur la pièce d'eau où viennent de temps en temps s'abreuver les animaux. J'espère que nous en verrons !
Vue de notre chambre !
Au programme de notre première sortie animalière quelques kilomètres autour du camp et au sud d'Etosha Pan, l'immense désert salin qui quelques jours par an devient une lagune peu profonde, terrain de jeu favori des pélicans et des flamands roses.

Nous ouvrons le toit du camion pour le mettre en position "safari" et à partir de maintenant nous ouvrons grands les yeux. A peine sortis du camp que nous entendons de grands cris plutôt proches d'une sorte de claquement. Nous venons d'entendre notre premier Black Korhaan, sorte d'outarde avec un corps noir et des ailes blanches rayées de gris. Ces oiseaux sont très bruyants et nous ne manquerons pas de les entendre très souvent pendant les trois prochains jours.

Black Korhaan !
Ecureuil de terre !
Ecureuil ou suricate ?

Puis Chris arrête le camion car il vient d'apercevoir sur notre gauche un groupe d'écureuils de terre, les Ground Squirrels. Ils sont farouches mais une fois le camion stabilisé nous pouvons les observer à loisir. Ils sont très vifs et les prendre en photo est sportif. Attention à ne pas les confondre avec les suricates dont ils imitent la posture de guet à moins que ce ne soit l'inverse !



La végétation passe rapidement de la savane aux arbustes voire même à des zones boisées. C'est dans ce dernier type de végétation que nous avons la chance d'apercevoir nos premiers rhinocéros. Ils sont un peu loin mais la visibilité est bonne.


Rhinocéros blanc !
Il y a une mère et son petit et Chris les identifie comme faisant partie de la catégorie rhinocéros blanc. Non pas à cause de leur couleur mais bien à cause de la forme de leur gueule qui est plus large que celle du rhino noir. Pour les lecteurs de ce blog vous avez eu l'explication du mot "blanc" lors de notre périple en Afrique du Sud et pour les autres (et ceux qui ont perdu la mémoire) en voici un extrait : Il semblerait que l'origine de ce terme "blanc" provienne d'une confusion linguistique. "Wijde" en néerlandais signifiant large serait devenu "Wit" en afrikaans puis "White" en anglais, "White" signifiant blanc. En fait la différence fondamentale c'est bien la taille de l'animal, le "blanc" pouvant faire jusqu'à 4 mètres de long pour 1,9 m au garrot et 3 tonnes. Un char d'assaut ! Voilà pour l'explication.

Springbok !

La visite se poursuit et bientôt ce sont les Springboks (chèvres sauteuses) qui apparaissent, superbes gazelles à la robe fauve et blanche rayée d'une bande horizontale brune. Les nôtres sont calmes et ne nous donnent pas le spectacle de leurs déplacements tout en bonds impressionnants tant en hauteur qu'en longueur. Ce n'est que partie remise.



Il va être bientôt le moment de prendre le chemin du retour vers le camp car comme en Afrique du sud les structures ferment leurs portes le soir et un dépassement d'horaire est source de pénalités. Mais auparavant un détour vers un point d'eau s'impose car c'est bientôt l'heure des lions. Nous n'en avions vu qu'un seul pendant tout notre périple Sud-africain aussi espérons-nous avoir un peu plus de chance mais c'est la nature qui commande.

Et la nature va nous gâter. Quelques véhicules sont déjà arrêtés au niveau du carrefour qui se situe environ 200 m devant nous. C'est à ce moment là que nous apercevons une magnifique lionne sur notre droite. Chris stoppe le camion. Heureusement que nous avons de la marge en matière de temps car nous allons rester sur place pendant au moins 20 minutes. Le spectacle commence !

Lionne en approche !
La lionne s'est arrêtée au milieu de la savane herbeuse et observe le manège des véhicules. Le soleil va bientôt se coucher et la lumière rasante révèle la couleur fauve du gracieux animal. Manifestement habituée au va-et-viens des automobiles, la lionne reprend sa marche en avant et sa trajectoire l'amène à passer juste devant le camion. Inconsciemment sûrement nous retenons notre souffle et parlons à voix basse ! Nous sommes tous en admiration devant l'allure de ce bel  animal. 

Elle traverse la piste et poursuit son chemin à travers les herbes hautes puis s'immobilise de nouveau en regardant au loin. Nous l'imitons pour tenter d'apercevoir ce qui attire son attention et la 2° partie du spectacle commence.

Retrouvailles !

Quelques secondes plus tard ce sont trois lionceaux qui apparaissent à leur tour en courant vers leur mère. A son contact ils lui font une véritable fête en lui sautant dessus et en lui tournant autour. Tout simplement magique ! Puis la lionne regroupe sa progéniture et continue son chemin à travers la savane.





Le roi !
Le spectacle est-il terminé ? Non bien sûr car maintenant c'est le roi lui-même qui va se montrer.




Encore le roi !
Il arrive également de la droite en ayant suivi la même piste que la lionne. Il manifeste autant d'indifférence à notre égard que celle-ci d'ailleurs. Il est lui aussi magnifiquement éclairé par le soleil couchant et passe tranquillement derrière le camion pour rejoindre toute la famille. C'est à ce moment que le bouquet final éclate avec l'arrivée d'un autre lion qui se regroupe avec le premier  et qui partent ensemble sur les traces laissées par la lionne et les lionceaux.
Retrouvailles !
On reste un moment sans voix (et sans texte). La nature nous a offert un merveilleux spectacle et c'est sur ces images que nous allons terminer cette journée.




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