dimanche 12 février 2017

Dans la sauce !

"Dans la sauce", voilà une bien belle expression qui n'a pas vraiment besoin d'explication, si ?

Tout a démarré un 18 janvier 2017. Je suis Porte est - Secteur E9 - Rang 9 - Place 39 !

Non, pas au stade de France mais au stade de l'Amitié à Libreville et j'assiste à la rencontre de football qui oppose, les Panthères aux Etalons soit, l'équipe du Gabon à celle du Burkina Faso. Accompagné par Bernard nous participons donc comme spectateurs à la Coupe d'Afrique des Nations 2017.
Gabon - Burkina
Même si le stade n'est pas rempli, l'ambiance est très bonne et déjà le Gabon est sous pression car après leur match nul 1-1 contre la Guinée Bissau en match d'ouverture, il n'a plus le droit à l'erreur.

Nous allons découvrir l'atmosphère africaine avec un brouhaha continu pendant 90 min et des tam-tams qui battent sans faiblir. La population burkinabé est nombreuse à Libreville aussi se fait-elle bien entendre dans les gradins du virage Nord et certains supporters ont le torse entièrement couverts de peintures vert-rouge-jaune et frappé de l'étoile jaune. 1 partout à la fin du match, toutes les équipes sont à égalité, le dernier match du groupe sera déterminant.

Coup d'envoi !
L'opportunité s'offre à nous de retourner au stade alors allons-y ! Cette fois c'est Cameroun contre Gabon, c'est à dire les Lions Indomptables contre les Panthères, un duel de fauves. Dernier match du groupe A, tout est encore possible pour le Gabon mais la victoire est obligatoire car le Cameroun a gagné une rencontre et a pris la tête.

Inutile de dire que l'ambiance dans le stade est survoltée et que tous les supporters sont sous tension. La rencontre est équilibrée mais les efforts fournis par les panthères sont insuffisants et le match finit sur un score nul 0-0. Le Gabon est éliminé de sa CAN et le Cameroun passe en quart de finale accompagné du Burkina Faso qui a battu la Guinée Bissau (les Lycaons) 2-0 pendant ce temps-là à Franceville.


Quart de finale !
Nous arrivons à sortir sans encombre et sur la route du retour les drapeaux camerounais flottent aux fenêtres de tous les minibus qui rentrent sur Libreville.

Samedi 28 janvier 2017. Quart de finale Burkina Faso - Tunisie, les Etalons contre les Aigles de Carthage. Cette fois c'est toute la coopération qui sort en famille pour un match couperet. Encore une fois l'ambiance survoltée est au rendez-vous et la communauté burkinabé prend rapidement le dessus sur les supporters tunisiens, le score est à la même image, 2-0 pour les Etalons. Ils vont retrouver l'Egypte, les Pharaons, qui vont les battre en demi-finale.

Finale CAN 2017 !



Bon, après réflexion et si on allait aussi à la finale ? Eh bien oui, profitons de la fête sportive qui nous est offerte. C'est accompagné de Marc et Bernard que je me rends au stade de l'Amitié pour assister à la rencontre entre l'Egypte et le Cameroun, choc de titans puisque nous avons devant nous les 2 recordmen de l'épreuve avec 7 étoiles sur le maillot des Pharaons contre 4 sur celui des Etalons.
Ambiance !

Cette fois le stade est rempli avec près de 40 000 spectateurs soit la capacité totale et nous nous en rendons compte bien avant d'arriver car il va nous falloir plus de 2 h pour rejoindre les gradins contre 1 heure pour les autres rencontres.
Le coup d'envoi est donné à 20 h et la folie s'empare des supporters pendant toute la durée du match. Nous sommes au milieu des fans camerounais et quelques autres brandissent quand même de temps en temps un drapeau égyptien. L'ambiance est conviviale et l'atmosphère monte encore d'un cran lorsque l'équipe égyptienne prend l'avantage juste avant la mi-temps !

Buuuuuuuuuut !
Reprise du jeu avec des Lions plus mordants qui prennent l'initiative et qui finissent enfin par être récompensés de leurs efforts.

C'est de la folie dans le stade et nous entendons clairement un nouveau slogan qui fait le tour de l'enceinte sportive comme une ola : les Pharaons dans la sauce, dans la sauce !!!!

Voilà enfin l'expression tant attendue et qui n'a pas vraiment besoin d'explication, n'est-ce pas ? Les gestes des supporters sont aussi particulièrement éloquents puisqu'ils miment à grand renfort de gestes l'attitude d'un cuistot remuant avec vigueur le contenu d'une énorme marmite.
Dans la sauce !


A partir de maintenant et pendant les 30 dernières minutes qui restent à jouer avant la fin du temps réglementaire, on ne va plus pouvoir s'asseoir car les supporters autour de nous sont en transe et oscillent entre inquiétude et excitation jusqu'à la délivrance qui leur est apportée à la 88° min par Vincent Aboubakar suite à un enchaînement contrôle poitrine, lob d'un défenseur et reprise de volée qui restera dans la mémoire collective.

Inutile de dire que nous ne pouvons plus nous entendre parler jusqu'au coup de sifflet final qui libère définitivement les Lions Indomptables qui pourront broder une 5° étoile sur leur maillot.


Quels moments nous avons passés ! Cette CAN aura été une bonne occasion de vivre le sport au cœur de la population et de connaître l'ambiance d'un stade en folie dans une atmosphère parfois surréaliste mais toujours pleine de convivialité !

Dans la sauce !!!!!!!!


















samedi 11 février 2017

Parc national de Pongara !

Situé entre la rive gauche de l'estuaire du Komo et la côte atlantique, le parc national de Pongara offre des paysages variés de savane, forêt et mangroves. Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est de trouver un endroit calme et reposant pour y passer une nuit tranquille. Ce lieu existe en façade atlantique, il s'agit de Pongara Lodge tenu par les sympathiques Fred et Marie qui réservent à leurs hôtes un accueil chaleureux.
Parc national de Pongara !

Port de Barracuda !
Départ du garage à bateaux de Barracuda que l'on atteint en prenant la direction d'Owendo et en tournant à droite au carrefour de l'École de gendarmerie (après le carrefour SNI). Nous sommes 7 à embarquer et prenons la direction de la Pointe Denis. L'estuaire est agité et les embruns causés par les sauts de l'embarcation nous fouettent le visage et bientôt nous sommes franchement trempés. Peu importe, le soleil brille et nous savons que nous serons rapidement secs.

Grumier flottant !
Pointe Denis !
Arrivée discrète à Pongara !
Une fois franchie la barre de la pointe Denis nous retrouvons le calme de l'atlantique et nous longeons la côte pendant encore 30 minutes avant de rejoindre le lodge. S'il n'y avait eu les quelques transats sur la plage nous n'aurions jamais trouvé le site tellement il est parfaitement intégré dans le paysage.

Mais avant de profiter du lieu il faut l'atteindre car la plage n'est pas directement accessible grâce à un ponton par exemple. Il faut procéder à un transbordement sur une autre embarcation faite sur mesure par Fred. On y monte trois par trois non sans s'être délestés de tous nos objets tels que sacs à dos, appareils photo et autres téléphones que nous mettons dans un baril étanche. Y-aurait-il risque de submersion ? Poussé par un moteur de 15 cv le frêle esquif prend la vague et le pilote adroit nous dépose au sec sur la plage mais il faut dire qu'une équipe de 4 personnes nous attend et tire l'embarcation qui possède des roues, ingénieux !
Engin de débarquement !
La plage est superbe et nous apercevons bientôt la partie principale du lodge totalement implanté au sein de la végétation ambiante : Mbolo Pongara !
Bienvenue à Pongara !
Un cocktail de bienvenue plus tard nous prenons possession de nos appartements, une jolie petite cabane plantée à l'orée de la forêt avec vue sur la savane et la mer, désormais place au farniente !
Notre bungalow !
Une fois installés nous rejoignons le bord de mer et partons pour une promenade sur la plage en nous dirigeant vers le Sud. Il y a des "falaises" situées à environs 3 km de là et la marée descendante devrait nous permettre de les atteindre. La côte est semblable à celle que l'on peut trouver à la Baie des tortues ou à Nyonié à la seule différence que de nombreuses grumes surplombent la plage. A croire qu'un chargement de navire est passé par dessus bord.

Plage encombrée !
Les "falaises" ressemblent à celles du phare de Gombé mais l'érosion liée aux vagues y est plus importante car il n'y a pas de roches basaltiques au pied. De nombreux arbres sont déracinés et des pierres en nombre occupent la plage mais on peut franchir la zone en toute sécurité.
Attention falaises !
De retour au lodge, nous profitons de la plage puis vers 13 h  nous rejoignons le restaurant pour y prendre un repas délicieux. Ici pas de carte mais un menu qui change quotidiennement. La cuisine est raffinée et le service est assuré avec efficacité par Ignace. Ce midi nous nous régalons d'une terrine de poissons, d'un filet de capitaine avec sa sauce au curry et d'un nougat glacé. La salle de restaurant est évidemment toute en bois, légèrement surélevée par rapport au sol (on y accède par des escaliers) et le décor est totalement réalisé à partir de bois flotté harmonieusement réparti.
Instant de tranquillité !

Après ce bon repas, petite balade digestive le long de la plage et surtout sieste sur les transats au bord de l'eau à l'ombre d'un arbre, le tout entrecoupé de baignades rafraîchissantes.
Arbre "rouillé" !
L'après-midi va ainsi passer sereinement jusqu'au départ des derniers "vacanciers" qui rentrent sur le continent nous laissant désormais seuls pour la soirée qui débute.
Encore un petit effort sur le transat et bientôt nous allons pouvoir profiter du soleil couchant sur cet océan atlantique qui ne demande qu'à être traversé.
Coucher de soleil !
Vue de notre bungalow !
Nous sommes donc les 2 seuls convives pour la soirée qui s'annonce et c'est dans une ambiance très amicale que nous allons passer cette dernière partie de la journée. Fred et Marie vont nous tenir compagnie et après un apéritif qui vient récompenser nos "efforts" un autre repas délicieux va nous être proposé (poulet sauce champignons lardons et carpaccio de fruits). Quel agréable moment !

Il est temps de rejoindre notre bungalow pour y passer la nuit et c'est à la lueur d'une lampe que nous traversons la partie de savane qui nous sépare de notre logis. Il faut rester vigilant car nous sommes en pleine nature et les éléphants sont parfois présents. La veille de notre arrivée, il y en a eu un qui s'est promené jusqu'au restaurant et qui s'est même permis de tremper sa trompe dans les bassines remplies d'eau qui nous servent à nous débarrasser les pieds du sable avant de pénétrer dans la salle à manger.  Pas de chance pour ce soir, pas de pachyderme en vue !

Café avant le départ en rando !
Réveil 6 h car nous nous avons rendez-vous avec Ignace qui va nous servir de guide pour une randonnée pédestre. Petit café afin de parfaire notre mise en jambe et c'est parti pour 3 heures de marche en forêt.

Petit pont de bois !
Nous allons cheminer à travers la végétation en quittant régulièrement la piste principale pour suivre les traces laissées par les éléphants et les buffles. Ignace connaît bien la zone et nous décrit sa forêt avec enthousiasme. La faune est absente et nous savons bien qu'il est difficile de l'approcher à pied mais nous persévérons. Enfin nous nous trouvons en présence de singes, plus précisément des moustacs mais ils sont très rapides et les apercevoir demande de la patience. Nous en aurons !

Après s'être hydratés grâce à une liane à eau nous poursuivons notre traque et suivons désormais des traces d'éléphants. Ignace nous explique leur cheminement et tente des approches mais rien à faire ils sont très mobiles et jouent avec le guide. Pourtant nous n'en sommes pas loin car l'odeur de l'animal est particulièrement intense.Il faut nous résigner à rentrer d'autant que la fatigue gagne et que la progression en sous-bois demande de l'énergie. Nous pataugeons encore un peu car les sentes sont très boueuses et la zone est vallonnée.


5 bungalows dans la savane !

Nous débouchons enfin côté savane et apercevons les bungalow. Allez une bonne douche et ensuite un petit-déjeuner viendront nous remettre en état.

Il est près de 10 h lorsque nous nous asseyons enfin devant une belle omelette. La matinée va vite passer et après avoir bien profité de la plage encore une fois, un dernier repas toujours aussi délicieux et une dernière balade sur le sable, il va être l'heure de revenir aussi sur le "continent".

Nous disons au revoir à nos hôtes dont nous remercions la gentillesse et l'accueil bienveillant et embarquons pour un retour rapide et au sec cette fois.

Merveilleux endroit que Pongara pour toute personne souhaitant se ressourcer au cœur d'une végétation luxuriante et sauvegardée dans un cadre parfaitement intégré. Dépêchez-vous d'y aller, il paraît que cela va bientôt fermer. Dommage !