mardi 18 avril 2017

Namibie 2017 - De Swakopmund aux peintures rupestres du Brandberg !

17 mars 2017.

Cette étape du jour doit nous emmener jusqu'au massif du Brandberg mais auparavant nous allons encore faire le plein d'océan et filer vers le Nord en longeant la côte Atlantique pour atteindre le site de Cape Cross et ses 100 000 otaries à crinière.


Villégiature colorée !
C'est parti pour 130 km de route. Nous allons passer par Henties Bay située à l'embouchure de l'Omaruru qui tient son nom d'un sud-africain qui découvrit ici une source en 1929. Cette petite ville est constituée d'une succession de maisons de vacances très colorées et fait la joie des pêcheurs car l'Atlantique regorge d'espèces en tout genre dont des requins et la pêche sportive est l'une des activités phares.

Chris nous demande aussi de surveiller attentivement la piste car nous devrions apercevoir de temps en temps des porcs-épic. Nous avons beau scruter les alentours point d'animal ! Jusqu'à ce que nous comprenions enfin sa blague et alors effectivement nous les voyons très bien. Il s'agit de gros véhicules tout-terrain utilisés par les pêcheurs qui positionnent leurs cannes à l'avant. Bien joué Chris !

Porc-épic ?
Nous contournons Henties Bay et poursuivons notre route vers le Nord. Le paysage désertique reprend ses droits et l'océan pourtant tout proche n'est plus visible.
Désert !

Au milieu de nulle part comme souvent se dressent pourtant des petites tables en bois. Nous nous arrêtons pour voir de quoi il s'agit. Nous découvrons alors que ce sont des blocs de sel rose qui sont exposés et mis à la vente... sans vendeurs. Effectivement il n'y a personne alentours mais les prix sont indiqués à côté des pierres et il suffit de mettre le montant demandé dans une petite boîte prévue à cet effet. Ou comment économiser le coût exorbitant de la main-d'oeuvre !



Vente de bloc de sel !
Nous quittons maintenant la route principale et prenons franchement la direction de l'océan. Tout à coup la grande bleue apparaît et avec elle la marée noire d'otaries à crinière. Il y en a à perte de vue. Nous nous arrêtons au parking qui permet ensuite d'accéder en moins de 2 min à pied au site de visite. 
Otaries à perte de vue !
En fermant les yeux, nous aurions immédiatement su que nous étions arrivés car tout d'abord il règne un vacarme véritablement assourdissant et surtout nos narines sont violemment agressées par une odeur extrêmement désagréable. En fait on s'y habitue plutôt bien même si pour certains le mouchoir sur le nez reste indispensable.

Pose photo !
Compétition de surf !
Un ponton en bois permet d'approcher au plus près des pinnipèdes qui profitent à loisirs des eaux poissonneuses. On passe une demi-heure sur place et on ne sait où donner de la tête tellement il y a d'otaries. Les poses photos s'enchaînent et nous assistons à des courses endiablées, des bébés tètent leur maman et les querelles entre adultes sont permanentes. Pendant que certains se prélassent, un coup d’œil au-delà de la terre permet d'assister à la compétition de surf qui oppose pendant ce temps là une autre partie de la colonie. Imbattables !

Il nous faut repartir car le chemin est encore long. Il y a comme une odeur bizarre dans le camion !
A propos de l'odeur il faut savoir qu'elle provient essentiellement des excréments mais aussi de la décomposition des cadavres des jeunes otaries car leur taux de survie est faible. (25% meurent avant la première année). Tout n'est pas perdu pour tout le monde et la chaîne alimentaire a prévu la présence de la rare hyène brune dont ne verrons que les multiples empreintes.

Nous rebroussons chemin jusqu'à Henties Bay puis bifurquons vers le Nord-Est avec la C35. Nous quittons définitivement les paysages maritimes et nous n'irons donc pas jusqu'à Skeleton Coast appelé autrefois par les navigateurs portugais As Areias do Inferno, "les sables de l'enfer". Le brouillard épais et les fonds sablonneux mettent cette côte parmi les plus dangereuses au monde et les marins échoués pensant avoir la vie sauve se trouvaient en fait en déperdition totale car aucun point d'eau ni âme qui vive sur 2 millions d'hectares de dunes inhospitalières.

En route vers le Brandberg !
Nous remontons donc la piste C35 pendant 150 km avant de s'engager quasiment hors piste sur 20 km au pied du massif du Brandberg. Nous pénétrons dans la région du Damaraland avec ses plateaux broussailleux et ses poches de verdures propices à l'homme et aux animaux.
Village !

Massif du Brandberg !
Encore un peu de poussière et bientôt notre lodge pour la nuit apparaît au milieu d'une zone rocailleuse : le White Lady.
Le White Lady Lodge !
Nous nous installons et prenons un bon repas. Un peu de repos et nous repartons pour réaliser l'activité de la journée : la visite de l'un des plus beaux vestiges d'art préhistorique du continent africain situé à Tsisab Ravine et plus précisément à "l'abri de Maack", Maack's Shelter où se cache la Dame Blanche du Brandberg.

Vers l'entrée de la ravine !
Entrée du parc national !
Un peu de piste en camion et nous arrivons à l'entrée du parc national du Brandberg. Un guide nous attend et nous commençons notre excursion en empruntant le cours asséché d'un oued. On remonte progressivement la vallée et bientôt on entame la partie "escalade" au milieu d'un chaos de pierres et il suffit de laisser libre cours à notre imagination pour voir les rochers se transformer instantanément en animaux. J'ai personnellement vu une baleine et une tête de gorille.


Qui se cache ?
Un escalier taillé dans la pierre nous annonce l'arrivée prochaine au site préhistorique. Nous nous regroupons et le guide commence à nous donner quelques informations sur la nature des peintures rupestres qui s'offrent désormais à notre vue. Il s'agit essentiellement de scènes de chasse et la précision des dessins d'animaux est remarquable. Zèbres, impalas et oryx se reconnaissent sans aucunes difficultés.

peinture rupestre !
Le sujet principal de la visite est au centre de la représentation rupestre : la célèbre White Lady. Je vous livre les informations du guide Lonely Planet : le personnage, dont il n'est pas formellement établi qu'il s'agisse d'une femme, est au milieu d'une étrange procession animale. Il tient dans une main quelque chose qui ressemble à une fleur voire une plume, et dans l'autre, un arc et plusieurs flèches. La peinture retient l'attention en raison de l'aspect du personnage, qui présente une chevelure raide de couleur claire et un corps dont la partie inférieure est peinte en blanc. De nos jours des spécialistes pensent que la Dame Blanche pourrait en fait être un garçon de la tribu San dont le corps a été enduit d'argile dans le cadre d'une cérémonie d'initiation.
The White Lady !
Après ce moment archéologique, nous redescendons vers la sortie de la ravine et allons profiter tranquillement de cette fin de journée dans notre lodge et admirer le coucher de soleil sur le massif du Brandberg. Encore une bonne soirée qui s'annonce.
Coucher de soleil sur le Brandberg !

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