vendredi 17 octobre 2014

Lambaréné - épisode 1

LAMBARENE !
Vendredi 10 octobre
convoi de grumiers
Pour démarrer notre week-end nous sommes allés prendre nos amis à 7H du matin puis 4 H 30 de route pour atteindre Lambaréné. Les principales difficultés sont concentrées pendant les 50 premiers kilomètres, il faut d’abord sortir de la ville et son fameux PK12, carrefour important et nombreux marchés, puis une trentaine de kilomètres de route en chantier car une quatre voies est en construction, donc il faut passer de très nombreux dos d’âne et la route est abîmée. Sans oublier les nombreux camions dont les convois de grumiers. Après la ville de NTOUM située au PK 42 nous récupérons une route en bonne état et elle devient remarquable sur les 200 km suivants. Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas, nous alternons terrains découverts et forêts épaisses, bambouseraies et palmeraies, et chaque traversée de village nous réserve des surprises. Les habitants installent tous des petits comptoirs.sur lesquels ils exposent des produits à vendre comme du vin de palme, des fruits, des légumes et même de la viande fraîche sous la forme de l’animal entier « mort », (tortue, antilope, biche, crocodile, singe, phacochère) qu’ils accrochent à une simple branche.
crocodile à manger !
Puis c’est le passage de l’Equateur et sa photo mythique.


Sur la ligne médiane !






Après plus de 3 h de route nous atteignons la ville de Bifoun, centre névralgique où se croise la RN 1 qui continue vers le Sud et la RN 3 qui permet de rejoindre le Nord du pays ou se diriger plein Est vers Franceville et la frontière congolaise. Arrivés à midi à Lambaréné, nous avons pris possession de nos chambres installées dans le vieil hôpital même du docteur Schweitzer fondé il y a maintenant 100 ans. Rien n’a changé ou presque car la fondation en charge de la poursuite de l’œuvre du docteur souhaite conserver la structure ancienne telle qu’elle était.
hôpital Schweitzer !

Nous allons donc dormir  dans le bâtiment appelé Case C qui abritait à l’époque les familles africaines en grand dortoir, aujourd’hui  transformé  en chambre pour 2 personnes avec douche et ventilateur. Une fois installés nous prenons la direction de la ville (enfin la ville est un bien grand mot ici mais tout de même 40 000 âmes) où nous allons chercher un restaurant déjà fréquenté par nos amis quelques mois auparavant. Il se situe au Sud de la ville et il nous faut la traverser en totalité en franchissant notamment les deux grands ponts qui surplombe le fleuve mythique l’Ogooué car Lambaréné est sur une île comme pourrait l’être l’île de la cité à Paris  mais en plus grand. Nous atteignons donc le quartier Issac et trouvons notre restaurant, la Pléiade.
Miam ! Miam !

C’est l’occasion de découvrir des plats typiques et aujourd’hui c’est crocodile à l’oseille et au curry. Il est difficile de définir le goût car il est nouveau mais se situe entre viande blanche pour la viande située sur l’os de la patte et viande de porc pour celle que j’ai mangé ailleurs. En tout cas c’est bon ! Nous quittons ensuite le restaurant à pied pour nous offrir un bain de foule au sein de ce quartier très animé (nombreux restaurants, bars et discothèques) mais surtout son marché aux poissons. Très impressionnant car l’on y découvre les pêcheurs qui nettoient le poisson à même le fleuve avec de l’eau jusqu’aux genoux et les montagnes de filets qui sèchent au soleil avant de passer au fumoir, l’odeur est plutôt marquée.
Poissons séchés !
 Petite pause rafraîchissante ensuite dans un magasin climatisé où nous achetons des boissons. Sur le retour vers l’hôpital nous profitons de faire l’autre rive en voiture puis nous faisons la visite commentée de l'hôpital qui fera l’objet d’un texte spécifique.  C'était très bien et le soir nous dînons à l'hôpital même  dans le réfectoire d’origine. Repas très simple servi à la communauté présente à ce moment là en l’occurrence un dentiste Suisse venu faire la maintenance du cabinet dentaire de l’hôpital « moderne ». Pour la petite histoire il est venu dans ce même établissement  il y a 35 ans faire une mission de 3 mois comme dentiste volontaire. 20 h 30 nous rejoignons notre chambre et ne tardons pas à nous endormir au son des animaux.

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