samedi 3 décembre 2016

De la frontière du Congo au canyon rose !

3 novembre après-midi

Le safari du matin dans le parc de Léconi nous a ouvert l'appétit et ce midi nous avons opté pour un menu "découverte". Effectivement il serait dommage de ne pas essayer des spécialités locales et à Léconi il y en a une qu'il faut absolument tester : la chenille rouge accompagnée de folon. Tout le monde est volontaire mais les avis vont vite diverger. Le principe est simple, on ramasse la chenille qui se promène tranquillement sur des arbustes bas dont elles raffolent des feuilles, on la plonge dans l'huile pour la griller et on la sert au milieu d'un légume vert appelé folon, le tout baignant légèrement dans l'inévitable huile de palme. On ajoute du riz et du manioc en accompagnement et voilà un repas reconstituant, enfin presque ! Une nouvelle expérience vient d'être réalisée et le croquant de la chenille restera longtemps dans les mémoires ou sa vision peut-être ?



indispensable manioc !


Chenilles rouges !

Petit cours de botanique et de cuisine.

En sortant du parc de Léconi ce matin nous avons aperçu des installations sommaires en bois sur lesquelles étaient étalés des morceaux de légumes blanchâtres : des racines de maniocs découpées.
C'est ainsi que j'ai découvert comment on préparait cet aliment extrêmement riche en fécule dont on mange également les feuilles pilées et longuement bouillies.
Avant toute chose il faut particulièrement bien rincer les racines car elles contiennent des toxines de type cyanure. Pour cela il faut les placer quelques jours dans de l'eau courante ou alors les râper et les exposer au moins 72 h à l'air libre. 
Ensuite on écrase les racines au pilon et la pâte ainsi obtenue va servir à la préparation de la farine de manioc nommée notamment Foufou dans cette région. Entourée de feuilles et cuite à l'étuvée, on obtient les fameux bâtons que l'on voit partout sur les marchés. Un autre mode de préparation permettra de la transformer en semoule.


Manioc en train de sécher !
Il est 16 h lorsque Francklin nous récupère à l'hôtel. Direction le Congo tout proche à environ 40 km. Nous reprenons maintenant la route plein Est et tout de suite après le dernier restaurant de Léconi nous nous retrouvons sur les plateaux.

A la sortie de Léconi !

La route qui mène à la frontière est parfaitement goudronnée. Nous franchissons sans difficultés le premier contrôle de gendarmerie et Francklin négocie facilement le passage du poste de douane pour nous permettre d'atteindre le panneau montrant la limite physique des deux pays. 


Cherchez Béa ?

A la frontière !
Le paysage est identique d'un côté comme de l'autre et rien ne laisse entrevoir l'existence d'une frontière si ce n'est la différence de couleur du goudron ou bien sûr la pancarte indiquant les villes congolaises. Le temps est couvert et il nous faut encore rejoindre le fameux canyon rose, il serait dommage d'y arriver avec la pluie qui nous a bien épargnés jusqu'alors.

L'entrée du canyon est à une dizaine de km après la ville de Léconi (en direction du Congo) et il faut encore parcourir environ 4 km de piste sablonneuse pour atteindre ce décor naturel.

La météo ne s'arrange guère et le ciel devient sombre, l'orage menace et des éclairs apparaissent au loin, Léconi reçoit déjà les premières pluies. Nous n'avons plus de temps à perdre et heureusement nous sommes au bout du chemin. On débarque des véhicules et on découvre immédiatement cette merveille géologique qui s'apparente plus à un cirque qu'à un canyon (pour les spécialistes voir le blog de JeanLou).

En fait il y a deux zones parfaitement distinctes séparées par une muraille de terre ce qui forme en réalité deux "canyons". A notre gauche, le canyon "mâle" et de l'autre le canyon "femelle" selon notre guide, à vous maintenant de laisser libre cours à votre imagination
Le canyon "mâle"

Le canyon "femelle"
La végétation est envahissante mais on distingue parfaitement cette merveille de la nature malgré une luminosité faible due à l'amoncellement des nuages au-dessus de notre tête, tant pis pour le coucher de soleil ! Au loin on aperçoit également un lac appelé lac aux caïmans qui est aussi accessible par une piste mais ce sera pour une autre fois. Nous profitons encore un peu de ce très beau décor et devons maintenant partir car l'orage menace vraiment et notre guide souhaite avoir quitté la zone avant d'être pris sous les trombes d'eau.

Vue panoramique !
Le retour se fait  sans encombre mais Léconi porte les stigmates de l'orage car les rues sont couvertes de boues et surtout le courant est coupé. Ce soir ce sera donc dîner aux chandelles chez "Paul" et endormissement sans la climatisation. 

Bonne nuit.


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