dimanche 4 décembre 2016

De Léconi à Franceville !


4 novembre 2016.

Notre séjour tire sur la fin et aujourd'hui nous rejoignons Franceville pour y attraper notre train "l'Equateur" de 19 h qui nous déposera à Owendo 12 heures plus tard.

Un dernier petit déjeuner chez "Paul" puis c'est le départ en minibus de location. Nous faisons un détour par la ville pour profiter encore une fois de la source Andza. Le temps est clair et nous devrions pouvoir observer à loisir des paysages que nous connaissons bien maintenant car nous allons emprunter la RN3 en sens opposé.

Utilisation du torchis !
La traversée de Léconi nous permet de prendre conscience des différents modes de construction des habitats comme l'utilisation du torchis ou carrément celle de tôles en métal servant normalement à la confection des toitures.
Ou de la tôle !
Nous profitons du passage devant une plantation de café pour faire une petite pause, se dégourdir un peu les jambes et apercevoir au milieu des plants des petits ananas.
Pause café !

Et jus de fruit !
La route défile et nous passons rapidement Bongoville. Par contre un peu plus loin nous allons perdre une trentaine de minutes lors du passage d'un contrôle de gendarmerie. Pour une raison inconnue nous allons devoir tous descendre du minibus et se présenter un à un devant un pandore qui va soigneusement enregistrer sur un cahier d'écolier toutes les informations inscrites sur nos cartes d'identité. Cette opération se fait bien sûr dans le calme et après les salutations d'usages nous pouvons poursuivre notre chemin. C'est la première fois que je suis contrôlé de la sorte et je comprends un peu mieux l'agacement des personnes qui ont droit à ce genre de procédures plusieurs fois par jour sur les longs trajets surtout si pendant ce temps les autres véhicules passent sans être inquiétés. Par ailleurs c'est une donnée qu'il faut prendre en compte dans les organisations de séjour si le temps est compté pour prendre un avion par exemple.
Franceville !
En ce qui nous concerne nous avons toute la journée et le temps passé à ce poste de gendarmerie n'aura pas de conséquence. Franceville apparaît bientôt et cette bourgade de 100 000 âmes implantée sur plusieurs collines respire la douceur de vivre.
Arrivée sur Franceville !
Autrefois nommée Masuku, la ville actuelle fut baptisée Franceville le 20 juin 1880 par l'explorateur Savorgnan de Brazza au cours de sa seconde expédition à l'ex Congo français. Cet explorateur est particulièrement mis en valeur ici car on y trouve un buste et un monument.

Centre ville !
Nous disposons de temps avant le repas du midi aussi un tour au centre ville s'impose et notamment une promenade dans le quartier Poto-Poto dit Potos et son marché.
Centre ville !

Marché Potos !
C'est le cœur de la ville et comme tout marché on peut y trouver de l'artisanat et des produits locaux. Bien sûr on ne peut pas passer à côté, du folon, du manioc, du poisson fumé....
Folon et poissons fumés !

Et des chenilles prêtes à déguster !
Chenilles séchées !
Toujours des chenilles !
Quelques emplettes plus tard, nous reprenons le minibus et tentons de retrouver le restaurant que j'avais déjà fréquenté en avril 2015 lors du voyage d'étude avec la 6° promotion, le Buke Buke. Je sais qu'il est en centre ville et surtout qu'il se situe au bord de la Mpassa, la rivière qui traverse Franceville. On s'enfonce dans les quartiers, on se renseigne auprès de la population et bientôt le chauffeur nous arrête au fond d'une impasse fermée par un cours d'eau, nous sommes arrivés.
Jolie rencontre !
L'endroit est tel que je m'en rappelais et nous sommes les seuls clients, comme souvent. Nous avons donc le choix des places aussi nous nous installons sur la petite terrasse qui domine la rivière, nous serons à l'ombre et profiterons ainsi d'une brise légère. Nous commandons à manger et Catherine a eu la bonne idée d'acheter des amuse-gueules au marché, devinez quoi ? Des chenilles prêtes à croquer ! 
Gâteau apéritif !
C'est plutôt pas mal et il faut juste, passer sur l'aspect visuel, croquer fermement et accompagner le tout d'une Regab. Sinon nous allons maintenant attendre une bonne heure la suite qui sera composée de brochettes et d'allocos plus classiques.
Brochettes et allocos !
Nous passons un bon moment et l'orage arrive subitement avec sa violence habituelle en saison des pluies. Heureusement cela ne dure jamais bien longtemps et nous pouvons bientôt poursuivre notre périple en visitant Franceville.
Il pleut sur Franceville !
Notre guide nous emmène alors pour un tour de ville et nous faisons plusieurs haltes afin de profiter soit du paysage soit d'un monument. Inévitablement nous trouvons Savorgnan de Brazza dont l'histoire est fortement liée à cette région de l'Afrique
Savorgnan de Brazza !
Né en 1852, Savorgnan de Brazza, officier de marine, remonte deux fois le fleuve Ogooué en 1874 et de 1875 à 1878, il mène une expédition qui a pour but de découvrir la source de ce fleuve. S'il ne trouve pas la source il vient néanmoins de démontrer l'existence de 2 fleuves différents , l'Ogooué et le Congo. En 1880, il repart de nouveau et atteindra cette fois l'actuel Brazzaville. 
Encore Savorgnan !
La visite se poursuit et après Brazza on ne peut pas passer non plus à côté de la statut de Omar Bongo dont la dépouille repose ici à Franceville.
Omar Bongo !
Nous profitons encore un peu du minibus mais il nous faut bientôt rejoindre la gare et penser au retour.

Gare de Franceville !
Prêts au départ !

File d'attente !
Nous sommes en 1° classe mais cette fois fini le confort du voyage aller. Le wagon est dans un sale état, au sens propre comme au figuré, et je ne parle pas des commodités quasiment inexistantes. Mais nous avons au moins la chance d'être regroupés aussi nous nous installons au mieux et reprenons nos bonnes habitudes, déballage de nourritures, boissons à volonté et c'est parti pour un pique-nique !
Et pour ne pas perdre la main, Catherine nous propose encore de découvrir au moment du dessert un fruit exotique dont nous cherchons encore le nom pour ne surtout pas l'acheter de nouveau.
Attention danger !
Sa particularité c'est d'être extrêmement collant mais quand je dis collant c'est comme de la super glu ! En plus le goût est fortement acide ! Immangeable quoi ! Nous avons tous essayé mais franchement c'est impossible à manger.

On l'avait prévenu !
Inutile de dire que nous sommes tous partis dans un fou rire contagieux et que nous avons rapidement oublié nos conditions de voyage et les douze heures de train qui nous attendaient avec ses 15 arrêts en gare.

Décidément ce périple nous aura réservé plein de surprises et nous ne sommes pas prêts de l'oublier, Que de bons moments passés tous ensemble et même les périodes moins "marrantes" constitueront à jamais des souvenirs dont on ne se lassera pas et que nous évoquerons encore longtemps après notre séjour. 

2 commentaires:

  1. Au lieu de "Folon", il s'agit de "NKUMU" qui est une plante coùestible bien appréciée par les habitants du Haut-Ogooué.

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